Des pourparlers "constructifs" entre Beyrouth et une émissaire américaine concernant la situation au Sud-Liban

Des responsables libanais ont rapporté samedi un climat "positif" lors de leurs discussions avec Morgan Ortagus, l’émissaire adjoint des États-Unis pour le Moyen-Orient, en visite au Liban. Cette rencontre survient alors que la trêve entre Israël et le Hezbollah reste fragile.

Le président libanais, Joseph Aoun, et Mme Ortagus ont abordé la situation au Sud-Liban, le retrait israélien et le suivi des accords de cessez-le-feu. Le bureau du Premier ministre, Nawaf Salam, a également salué une atmosphère "positive" qui aurait entouré la rencontre, centrée sur les mesures de sécurité liées à l’arrêt des hostilités.

Morgan Ortagus effectue sa deuxième visite au Liban depuis sa nomination, alors qu’Israël poursuit ses frappes militaires malgré un cessez-le-feu établi le 27 novembre avec le Hezbollah. Les États-Unis dirigent un comité de suivi associé à cette trêve, en collaboration avec la France. Cet accord avait marqué la fin d’un an d’affrontements, dont deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah.

Une vidéo publiée par le Croissant-Rouge palestinien conteste les affirmations israéliennes concernant des secouristes tués près de Rafah

Le 23 mars, quinze secouristes et membres d’organisations humanitaires — dont huit du Croissant-Rouge palestinien — ont été tués par des tirs israéliens à Rafah, au Sud de Gaza. Leur corps a été exhumé et identifié dans ce que l’ONU a qualifié de "fosse commune". Selon Marwan Jilani, vice-président du Croissant-Rouge palestinien, une vidéo filmée par l'un des secouristes montre une ambulance en service sous les tirs, contredisant ainsi les déclarations israéliennes qui affirmaient que les secouristes n'avaient pas été visés intentionnellement.

La vidéo, dont l’Agence France-Presse a obtenu une copie, montre des gyrophares allumés et des ambulances lorsque les tirs commencent. Dans un communiqué, le Croissant-Rouge a déclaré que ces images exposent la réalité et réfutent les allégations de l'occupant concernant le ciblage des ambulances.

Par ailleurs, le Hamas a dénoncé ce qu'il considère comme une tentative délibérée d’Israel de dissimuler ses crimes en enterrant les victimes dans des fosses communes.

Plus de 1 200 Palestiniens ont été tués depuis le début des bombardements israéliens le 18 mars, alors que la situation humanitaire à Gaza s'aggrave, avec un accès limité à l'aide, des pénuries alimentaires croissantes et un système de santé en crise.

Le Hamas met en garde contre une "situation extrêmement dangereuse" pour les otages en raison des offensives israéliennes.

Le porte-parole des Brigades Ezzedine Al-Qassam a signalé que les offensives israéliennes pourraient mettre en danger la vie des otages israéliens détenus par le Hamas. Le communiqué souligne que de nombreux otages se trouvent dans des régions visées par les frappes israéliennes, et rappelle que la responsabilité de leur sécurité incombe au gouvernement israélien.

Des manifestations pour soutenir les Palestiniens ont eu lieu en Algérie.

En outre, jusqu’à 1 000 personnes ont manifesté vendredi à Alger en faveur des Palestiniens, une rare manifestation autorisée. Les manifestants ont exprimé leur colère face aux morts récentes de Palestiniens lors des frappes israéliennes à Gaza, appelant à des actions concrètes contre l'agression israélienne.

La situation continue de se détériorer sur le terrain, alors que la communauté internationale observe avec inquiétude les développements de cette escalade militaire, suscitant des appels renouvelés à la paix et à la protection des civils.

Avec la promesse d’une rencontre entre Benyamin Nétanyahou et les dirigeants américains à Washington, les tensions restent à leur comble au Moyen-Orient.