En direct, gouvernement Barnier : Olivier Faure veut faire pression sur le gouvernement
2024-09-28
Auteur: Jean
À Bram, Carole Delga a exprimé son désir de voir émerger une « gauche unie » qui devrait sortir de ses rangs pour parler aux Français, tout en critiquant La France insoumise pour son « outrance ». Lors des Rencontres de la gauche, rassemblant 2 200 personnes, elle a partagé une table avec de nombreuses figures du Parti socialiste, dont François Hollande et Patrick Kanner.
Carole Delga a déclaré : « Le temps est venu pour nous de montrer une alternative à la démagogie croissante que nous observons actuellement », alors que le Rassemblement national profite d’une certaine désunion au sein de la gauche. Elle a précisé que seule une gauche modérée et rassemblée pourrait lutter efficacement contre les idéologies extrêmes.
François Hollande, ancien président de la République, a également souhaité que ces rencontres renforcent les liens au sein du Parti socialiste et encouragent une unité de réaction face à des défis politiques croissants. Il a noté l'importance de la présence de l'ensemble des représentants socialistes, en critiquant l'absence d'Olivier Faure, le premier secrétaire du PS. Faure a évoqué des « conditions qui ne permettaient pas [sa] venue », tout en regrettant une fragmentation au sein de son propre parti.
De son côté, Olivier Faure, face aux critiques internes, a affirmé qu'il cherchait à « faire mettre un genou à terre » au gouvernement de Michel Barnier. Il a dénoncé la stratégie de Macron, déclarant qu’il pourrait nommer Bernard Cazeneuve comme un « leurre » pour diviser le Nouveau Front populaire.
À trois jours d’une session à l’Assemblée nationale où le gouvernement Barnier dévoilera sa déclaration de politique générale, Faure a précisé sa stratégie : réunir des majorités inédites pour faire passer des propositions qui visent à contrer les mesures jugées néfastes, telles que la « flat tax » et les abattements sur les très gros héritages. Il a exprimé le souhait d’une action collective contre un gouvernement qu’il considère comme déconnecté des réalités sociales.
La gauche parlementaire s’organise également pour déposer une motion de censure, bien que Faure reconnût que cela pourrait avoir peu de chances de succès à ce stade, indiquant cependant l'importance de marquer une opposition claire.
Par ailleurs, la nomination de Charlotte Parmentier-Lecocq en tant que ministre déléguée aux personnes en situation de handicap a suscité des réactions nuancées. Alors que certains voient cette nomination comme un signe d'espoir pour enfin aborder les défis liés au handicap, d'autres restent sceptiques et attendent des actions concrètes dans le cadre de la déclaration de politique générale du Premier ministre, prévue pour le 1er octobre.
Enfin, alors que la France fait face à des défis budgétaires de taille, Barnier a promis de ne pas augmenter les impôts pour les classes laborieuses, mais a évoqué une contribution exceptionnelle par ceux qui en ont les moyens. La situation politique reste donc tendue, avec une gauche qui cherche à se rassembler tandis que la droite et l'extrême droite montent en puissance. La dynamique au sein de l'Assemblée semble complexe, avec des enjeux majeurs à venir.