Nation

En direct, gouvernement Barnier – Bruno Retailleau, nouveau ministre de l’intérieur : « J’ai trois priorités : rétablir l’ordre, rétablir l’ordre, rétablir l’ordre »

2024-09-23

Le gouvernement Barnier marque une nouvelle ère, s'inscrivant dans la continuité du macronisme tout en s'alliant de manière pragmatique avec le Rassemblement national, qui vient de subir un revers lors des élections de juillet. Cette configuration politique soulève des interrogations sur les véritables aspirations des Français, comme le souligne notre journaliste, Solenn de Royer.

La nouvelle ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a exprimé sa volonté de rendre la réforme des retraites plus équitable et de répondre aux préoccupations, notamment celles des femmes qui ressentent une pression accrue avec l’augmentation de l’âge de départ à la retraite. Elle précise que le plein emploi ne peut être l'unique priorité, insistant sur l'importance de l'estime de soi et des liens sociaux que procure le travail.

Stella Dupont, députée d'Ensemble pour la République, a exprimé ses doutes quant à l'orientation politique de ce gouvernement qu'elle juge « très à droite » et appelle à une réponse plus globale aux besoins des Français, incluant des domaines comme la rémunération, la transition écologique, le logement et la santé.

Le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a affirmé sa détermination à défendre l’ordre et la sécurité, déclarant qu'il y avait un urgent besoin d’ordre dans les rues et aux frontières. « J’ai trois priorités : rétablir l’ordre, rétablir l’ordre, rétablir l’ordre. Quand il n’y a pas d’ordre, la liberté est menacée », a-t-il insisté. Ce discours peut cependant être perçu comme une réaction aux craintes grandissantes des citoyens face à l'insécurité.

L'ancien ministre sortant, Gérald Darmanin, a quant à lui reconnu avoir fait des erreurs tout en affirmant avoir servi au mieux son pays. Il a exprimé sa confiance dans la capacité de M. Retailleau à renforcer la sécurité en France.

Le onzième ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a promis de défendre le droit international dans des crises mondiales clés et d’agir en faveur des libertés fondamentales, notamment celles des femmes irakiennes et afghanes. Son engagement témoigne de la volonté du nouveau gouvernement de se positionner fermement sur la scène internationale.

Le climat général est marqué par un contraste saisissant entre la volonté d'édifier un ordre strict sur le plan intérieur et l'ambition de promouvoir des valeurs de justice et de paix à l'échelle mondiale. Les implications de ce double discours seront scrutées avec attention par la population et les oppositions politiques, qui n'hésiteront pas à exprimer leurs préoccupations sur les dérives potentielles d'une telle stratégie.

Alors que Michel Barnier préside son gouvernement en appelant à une responsabilité collective, les seconds rôles, comme le nouveau garde des sceaux Didier Migaud, insistent sur la nécessité d'accroître la confiance des citoyens dans les institutions judiciaires. Cette volonté de réformer et de stabiliser l'État de droit pourrait être un point essentiel pour la cohésion sociale.

À la lumière de l'actualité, le respect des citoyens et l'écoute des diverses opinions politiques apparaissent comme des enjeux majeurs pour ce gouvernement, qui se retrouve face à une responsabilité immense, notamment en matière de politiques publiques et de gestion des crises multiples que traverse le pays.