EN DIRECT - Assassinat de Samuel Paty : "Je conteste les faits depuis 4 ans", déclare le deuxième accusé soupçonné de complicité
2024-11-05
Auteur: Julie
Huit personnes sont jugées depuis ce lundi 3 novembre devant la cour d'assises spéciale de Paris, suite à l'assassinat de Samuel Paty, survenu le 16 octobre 2020.
L'audience a débuté avec un rappel des faits, et ce mardi, la cour se concentre sur la personnalité des accusés.
Éléments clés du procès
Deux couteaux et une arme Airsoft dans son collège
Yusuf Cinar, l'un des accusés, a été exclu de son collège en classe de 4e après avoir fait l'objet d'intrusions d'armes. En réponse à la question du président concernant les types d'armes en question, l'enquêteur a révélé la présence de deux couteaux et d'une arme Airsoft.
Un jeune musulman en déroute
Yusuf Cinar se décrit comme un "musulman non pratiquant" et consommait quotidiennement plusieurs joints ainsi que du CBD. Il se présente comme un jeune tranquille et pacifique, bien que son entourage le perçoive comme naïf et trop gentil sans signs de radicalisation notables.
Une vie marquée par l’oisiveté et le trafic
En 2020, il vivait chez sa mère avec ses deux frères tout en étant inactif. Son mode de vie était alimenté par le trafic de stupéfiants alors que sa mère dépendait des aides sociales. Cette ambiance familiale chaotique soulève des questions sur ses influences.
Des liens avec le principal coupable
Cinar a reconnu des liens d’amitié avec Abdoullakh Anzorov, l’assassin de Samuel Paty. Bien qu'il ait nié avoir partagé une idéologie radicale, son association avec un groupe de propagande jihadiste a été mise en lumière. Ce groupe diffusait des messages glorifiant l’attaque et des images de la victime.
Des aspirations de jeunesse
Visiblement insatisfait de sa situation, Yusuf Cinar a partagé son rêve de devenir rappeur ou Youtubeur, précisant qu'il n'a "jamais vraiment travaillé". Ses relations amicales étaient superficielles, et une romance a pris fin après la révélation de sa détention.
Un passé troublé
Ses antécédents scolaires sont préoccupants, avec des signes d'absentéisme dès ses jeunes années. Après avoir été exclu du collège pour des raisons disciplinaires, sa mère avait tenté de le réinscrire dans un centre d'apprentissage, sans succès. Diminution de la scolarité a été un facteur aggravant dans son parcours de vie.
Des traumatismes profonds
Yusuf a traversé des expériences traumatisantes, incluant des suicides d’êtres chers et des violences familiales. Cette accumulation de stress émotionnel peut avoir exacerbé ses décisions.
Une audience interrompue par des incidents
L'audience a été ponctuée d'interruptions dues à des problèmes techniques et à des incidents impliquant les accusés, montrant une atmosphère tendue alors que des témoignages sont livrés.
Une série de questions sur le mode de vie des accusés
Les intervenants de la défense ont interrogé chacun des accusés, menant à des révélations sur leurs parcours personnels, allant de l'oisiveté, un manque d'engagement scolaire ou professionnel, jusqu’à des tensions familiales.
Le procès se poursuit
À mesure que le procès avance, les témoignages révèlent la complexité des influences qui ont façonné ces jeunes, ainsi que les implications de leur choix sur la tragédie survenue. Les audiences reprendront pour une deuxième journée axée sur la personnalité des accusés, tout en restant attentifs aux révélations potentielles concernant leur radicalisation. Le verdict final pourrait avoir des répercussions significatives sur la perception et la prévention de la radicalisation dans la société éducative.