
En Argentine, la "tango thérapie" : une danse qui redonne espoir aux patients atteints de Parkinson
2025-08-31
Auteur: Jean
Une danse pour combattre la maladie
Dans une salle de danse de Buenos Aires, la magie du tango opère. Lidia Beltrán, 66 ans et atteinte de la maladie de Parkinson, déploie sa grâce sur la piste, se libérant des chaînes de sa maladie sous les notes envoûtantes du tango, grâce à une initiative novatrice d'un hôpital public.
Un traitement unique en Argentine
Depuis 15 ans, environ 200 patients se sont aventurés dans les ateliers de tango de l'hôpital Ramos Mejía. Ces sessions visent à explorer l'impact de la danse sur les symptômes d'une maladie neurodégénérative sans remède, tout en offrant des outils pour améliorer leur quotidien. Les neurologues à la tête de cette "tango thérapie" soulignent ses bienfaits.
L'art de la marche au rythme du tango
Le tango, qui repose sur les mouvements de marche, aide à surmonter les défis liés à la mobilité, comme l'immobilité des pieds. Nélida Garretto, neurologue et l’une des instigatrices du projet, explique que les patients apprennent à jongler entre l'arrêt et le démarrage de leurs pas. Certains, comme une patiente, utilisent des figures du tango pour sortir des blocages moteurs, révélant une créativité insoupçonnée.
Un bonheur partagé chaque semaine
Pour Lidia, qui n'avait jamais dansé auparavant, le tango est devenu une bouffée d'air frais. Diagnostiquée il y a deux ans, elle partage : "S'il s'agit de limiter les effets de la maladie, alors je vais danser avec la vie". La danse est bien plus qu'une activité ; elle combat l'isolement et booste le moral.
Un remède joyeux contre l'isolement
Chaque participant danse avec un compagnon, sous la supervision de danse-thérapeutes comme Manuco Firmani, qui maintient un équilibre entre art et soins. Emilia, 86 ans, se rend à ces sessions malgré les réticences de son fils. Pour elle, le tango est synonyme de bonheur retrouvée chaque mardi.
Des résultats concrets et encourageants
Sergio Rodríguez, neurologue, mentionne que des améliorations notables sont observées chaque année dans les domaines cognitif, moteur et de l'équilibre. La danse tango ne consiste pas seulement à marcher ; elle demande également de suivre le rythme et d'interagir avec son partenaire, stimulant ainsi des zones du cerveau souvent affectées par la maladie.
Un moment de joie inégalé
À la fin de chaque séance, les applaudissements résonnent, marquant la satisfaction de chacun. Laura Segade, danse-thérapeute, constate que l'essentiel est de danser, et cette expérience devient un trésor inestimable pour ceux qui luttent quotidiennement contre Parkinson.