Stéphane Bern, bien qu'il soit souvent perçu comme un ami des Macron en raison de sa proximité avec la Première dame, Brigitte Macron, n'hésite pas à exprimer ses critiques envers le président de la République. Dans une récente interview exclusive accordée à Ouest-France, Bern a déclaré : "Cela me fait sourire d'être présenté comme l'ami des Macron. Oui, je suis très proche de Brigitte, mais cela ne veut pas dire que je vais fermer les yeux sur les décisions d'Emmanuel Macron. Il a toutes les raisons de m'en vouloir."

Interrogé sur la perception de sa relation avec le président, Stéphane Bern a précisé : "Je ne suis ami d'aucun des chefs de l'État, mais j'ai eu l'occasion de connaître et d'apprécier chacun d'eux, depuis Valéry Giscard d'Estaing. On ne peut pas m'accuser de parti pris. Mon souci, c'est la France."

Bern ne mâche pas ses mots à propos d'Emmanuel Macron, allant jusqu'à affirmer qu'il craint que le président soit "déconnecté" de la réalité. "Je fais de mon mieux pour lui expliquer les enjeux de la ruralité, mais tout semble être pensé et dirigé depuis Paris," a-t-il ajouté. Il dénonce également le manque d'ancrage local des grands médias, majoritairement parisiens, et propose que cela contribue à un éloignement entre le gouvernement et les préoccupations des citoyens.

Un autre point soulevé par Stéphane Bern est l'idée d'intégrer des personnalités extérieures au gouvernement. Bien qu'il ait souvent été cité comme un potentiel ministre, Bern assure qu'il n'y a "aucune raison" pour que Macron ne le sollicite. En riant, il a confié que si un appel venait à sonner, sa réponse serait déjà toute prête : "Non, merci, je préfère rester à ma place en tant que passionné d'histoire et de royauté."

Ces déclarations de Stéphane Bern soulignent un débat plus large sur la présence et l'écoute des élites parisiennes envers le reste du pays. Alors que le président poursuit son mandat, il est clair que les voix critiques, même de ses amis, continueront de faire entendre leurs préoccupations.