La chute spectaculaire des actions de Tesla est devenue le nouveau sujet de moqueries pour ceux qui s'opposent à Elon Musk. Plusieurs tiktokeurs, visiblement ravis par cette situation, imaginent un avenir où le milliardaire serait ruiné dans les mois à venir.

Un utilisateur, jay317_13, a même déclaré dans une vidéo : « Voir Tesla faire faillite et Elon Musk perdre tout son argent serait tellement hilarant. Imaginez le domino qui entraînerait la chute de Twitter et possiblement de SpaceX. » D'autres créateurs de contenu, comme cwkoss, ne se sont pas gênés pour donner leur avis sur cette crise, suggérant que les actions Tesla sont largement surévaluées et annonçant une chute inévitable. Leur vidéo, qui a été visionnée plus d’1,1 million de fois, termine par un conseil non officiel de vendre ses actions avant la fin avril.

Mais que s'est-il passé pour que la star des véhicules électriques traverse une telle tempête ? Tout a commencé lorsque l'action de Tesla a culminé à 479 dollars le 17 décembre 2024 avant de plonger à 222 dollars le 10 mars (au moment où nous écrivons, elle se situe autour de 241 dollars). Cette débâcle coïncide avec les actions controversées d'Elon Musk, y compris des comportements scandaleux et des choix politiques douteux.

Appelée « Tesla Takedown », l'initiative menée par des militants antifascistes vise la marque comme un symbole de la folie de Musk. Dans la foulée de son investiture, des activistes ont projeté sur l’usine Tesla en Allemagne une image du salut nazi de Musk, accompagnée du slogan « Heil Tesla ». Cela a marqué le début de manifestations devant les concessions Tesla, et plusieurs ont été vandalisées, y compris à Toulouse, où un showroom a été incendié.

Les conséquences de ces actions sont sévères, une baisse de 45 % des ventes de Tesla en Europe, avec des chiffres désastreux en Allemagne (59 %), en France (63 %) et en Espagne (75,4 %). En mars, Tesla aurait perdu plus de 760 milliards de dollars, incitant le gouvernement américain à intervenir. Le président Trump a qualifié les violences contre les installations Tesla de « terrorisme intérieur » et le Département de la Justice a ouvert des enquêtes sur ces mouvements de protestation. En réaction, Musk a déclaré dans une interview qu'il faisait face à de « grandes difficultés » pour diriger son entreprise dans ce climat hostile, et certaines rumeurs évoquent qu'il aurait retenu ses larmes lors de cette interview.

Tout cela pourrait mener à une instabilité financière critique : Musk détient environ 13 % des actions de Tesla, représentant près de 120 milliards de dollars. Ce stock est une garantie qu'il utilise pour emprunter, notamment les 6,25 milliards de dollars nécessaires à l'acquisition de Twitter. Si la valeur boursière continue de plonger, les créanciers risquerait de saisir ses actions, ce qui compromettrait sa capacité à soutenir sa plateforme X, vitale pour sa stratégie de communication.

Avec des résultats trimestriels décevants sur le point d'être publiés, les spéculations autour de la faillite potentielle de Tesla croissent. Le petit frère de Musk, Kimbal, a déjà vendu 7 % de ses actions, ce qui est un signal inquiétant pour les investisseurs. De plus, des fonds de pension, comme AkademikerPension, mettent Tesla sur liste noire, annonçant la vente de leurs actions. Comme le dit le vieil adage : « le plus dur, ce n'est pas la chute, mais l'atterrissage », et l'atterrissage d'Elon Musk pourrait bien être douloureux.