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Elon Musk Déclenche la Révolte à Washington : Vers un Shutdown ?

2024-12-19

Auteur: Emma

Dans un mouvement choquant, Elon Musk, le futur commissaire du département de l’Efficacité gouvernementale (DOGE) sous l’administration de Donald Trump, fait trembler les colonnes de Washington. Sur les réseaux sociaux, il a publié plus de 56 tweets dénigrant le récent projet de loi présenté par Mike Johnson, le chef des représentants, qui vise à financer temporairement l'État fédéral en attendant l'adoption d'un budget pour 2025. Musk a qualifié ce projet de "horrible", de "dingue" et même de "criminel", appelant les élus à "tuer le texte" en référence à l'emblématique film de Quentin Tarantino, "Kill Bill". Les arguments concernant les coupes budgétaires se succèdent, mais l’approche de Musk a un goût de défi.

Le texte que défend Mike Johnson, loin d'être une simple formalité budgétaire, semble entaché d'absurdités. Il prévoit, entre autres, 100 milliards de dollars d'aides pour les États touchés par les ouragans, mais également des mesures inattendues comme le rattachement d'un stade de football au district de Columbia ou des amendes pour les hôtels qui ne communiquent pas leurs prix de manière claire. Curieusement, une augmentation de 3,8 % des salaires des parlementaires a également trouvé sa place dans ce texte volumineux de 1547 pages.

Face à cela, Elon Musk ambitionne de transformer le DOGE en un instrument efficace et pragmatique du gouvernement. Dans une tribune au Wall Street Journal, lui et Vivek Ramaswamy, un entrepreneur de la biotech, ont exposé leur plan audacieux pour couper 6 750 milliards de dollars dans les dépenses fédérales. Leur première cible ? Les règlements et programmes jugés inutiles, notamment ceux liés au Pentagone. Pourtant, comme un paradoxe, le projet de loi de Mike Johnson prévoit de verser 5,7 milliards de dollars supplémentaires pour la construction de sous-marins, aggravant ainsi une situation budgétaire déjà délicate.

Pour Musk, ce projet de loi représente un test crucial de son influence avant même que l'administration Trump II et le DOGE ne prennent officiellement leurs fonctions. En utilisant les réseaux sociaux, il a réussi à mobiliser de nombreux élus républicains qui commencent à se désolidariser du projet controversé. "Tout représentant affirmant soutenir le DOGE ne devrait pas soutenir ce projet inefficace", a déclaré Ralph Norman, représentant de la Caroline du Sud, rejoignant ainsi la résistance orchestrée par Musk. Alors que les médias annoncent déjà que la proposition pourrait être "morte-née", Musk s’est fendu d’une déclaration triomphante : "La voix du peuple a triomphé !"

Ce qui est particulièrement intrigant, c'est la manière dont Musk a su rassembler des soutiens. Il a tendu des avertissements aux parlementaires républicains, leur promettant qu’ils seraient "éliminés lors des élections de mi-mandat" s'ils voteaient pour le projet. Une telle menace mérite d'être prise au sérieux, surtout quand on considère le financement que Musk a apporté à la campagne républicaine.

La menace d'une "shutdown", ou cessation des activités gouvernementales, n'est pas une nouveauté à Washington, particulièrement dans ce climat politique polarisé. Cependant, les parlementaires ont historiquement réussi à s’entendre à la dernière minute pour éviter de tels scénarios. Mike Johnson et ses collègues ont encore la possibilité de proposer un nouvel accord avant la fin de la semaine, mais cela nécessitera l'approbation de Musk et Trump. Ce qui est amusant, c'est qu'aucun d'eux ne semble pressé, sachant qu'ils prendront bientôt le contrôle total du Congrès. Pourquoi prendre des risques quand le pouvoir est à portée de main ? Un affrontement décisif se dessine à l'horizon.