"C'est de la publicité illégale" : les élus écologistes parisiens exigent le retrait de la malle géante LVMH des Champs-Élysées
2024-12-26
Auteur: Julie
"C'est de la publicité illégale", s'indigne Emile Meunier, élu écologiste au Conseil de Paris et président de la commission urbanisme, lors d'une récente déclaration à franceinfo. Il a déposé un recours gracieux afin de faire retirer la gigantesque malle Louis Vuitton, qui recouvre depuis l'automne 2023 un bâtiment en rénovation sur les emblématiques Champs-Élysées. Ces travaux, qui devraient s'étaler jusqu'en 2027, ont pour objectif d'abriter un nouveau magasin, un hôtel, un spa et un restaurant sous la direction de LVMH.
« Ce bâtiment fait partie des monuments historiques, et la publicité est donc strictement interdite », souligne Meunier, pointant du doigt le méga bagage en bois et en acier décoré du célèbre monogramme LV qui semble davantage une opération de marketing qu'une simple signalétique pour une nouvelle enseigne.
La position de LVMH, dirigé par Bernard Arnault, est que cette malle géante n'est qu'une enseigne temporaire, censée annoncer l'ouverture imminente d'un commerce. Cependant, Meunier conteste fermement cette assertion, en soulignant qu'une véritable enseigne temporaire prend la forme d'une petite pancarte, et non d'une structure aussi imposante. Selon lui, il s'agit d'une manœuvre évidente pour contourner les lois sur la publicité.
Dans une réponse officielle, la mairie de Paris défend LVMH, affirmant que l'entreprise respecte les réglementations en vigueur et s'apprête à payer une taxe sur la publicité extérieure, estimée à 1,7 million d'euros pour l'ensemble du chantier. Ce montant est un point de discorde, avec une partie de la population et des élus qui jugent cette décision comme une complaisance à l'égard des géants du luxe.
La controverse suscite un débat plus large sur la commercialisation des espaces publics à Paris, un sujet de friction Croissant alors que la ville cherche à préserver son patrimoine historique tout en attirant des investissements. Les opposants à ce projet considèrent même de porter l'affaire devant le tribunal administratif si la situation ne change pas rapidement. Les initiatives pour retrouver une ville plus verte et moins saturée par la publicité intrusive pourraient intensifier la pression sur les élus pour prendre position contre de telles pratiques. La bataille est loin d'être terminée, et les yeux sont désormais tournés vers Paris pour voir si une solution sera trouvée dans ce dossier brûlant.