Une tragédie a secoué la côte égyptienne ce jeudi 27 mars, alors qu'un sous-marin touristique a fait naufrage près du port d'Hurghada en mer Rouge, causant la mort de six personnes. Parmi les victimes, le consulat de Russie à Hurghada a confirmé que quatre des morts étaient des ressortissants russes, dont des mineurs. Neuf autres passagers ont été blessés, dont quatre dans un état grave.

Les autorités locales, tout en maintenant le silence sur les circonstances exactes de l'accident, ont précisé qu'une enquête était en cours pour déterminer les causes de cette tragédie maritime. Selon des sources des services d'urgence égyptiens, cinq victimes étaient des étrangers et une était égyptienne. Après l'accident, la plupart des passagers présents à bord ont été secourus et transférés à leurs hôtels ou aux hôpitaux d'Hurghada.

Hurghada, une destination prisée des touristes, est située à environ 460 km au sud-est du Caire, et a accueilli plus de neuf millions de passagers dans son aéroport l'année précédente. Les conditions météo du jour du naufrage ont révélé des vents plus forts que la moyenne, mais une visibilité sous-marine jugée optimale.

Le sous-marin impliqué était géré par Sindbad Submarines, qui se présente comme le propriétaire du « seul véritable sous-marin de plaisance » de la région. Cette entreprise propose depuis plusieurs années des excursions touristiques permettant aux visiteurs d'explorer la beauté des fonds marins à une profondeur de 25 mètres, incluant un parcours de 500 mètres de récif corallien.

Notamment, cet engin de tourisme dispose de 44 sièges passagers et est équipé de technologies de sécurité avancées, telles que des masques à oxygène en cas d'urgence et des gilets de sauvetage accessibles. Selon la compagnie, son sous-marin est conçu en Finlande et peut résister à une pression sous-marine allant jusqu'à 75 mètres.

Les récifs coralliens de la mer Rouge sont non seulement un trésor naturel, mais jouent également un rôle crucial dans l'économie du pays, en soutenant deux millions d'emplois et en contribuant à plus de 10% du produit intérieur brut (PIB). Malgré leurs richesses, ces eaux ne sont pas sans dangers, comme l’illustre une série d’incidents maritimes survenus ces dernières années. En effet, selon des reportages, Hurghada a connu seize incidents similaires au cours des cinq dernières années, avec des bilans tragiques à chaque fois. En novembre dernier, un autre bateau touristique, le Sea Story, avait sombré, causant la mort de onze personnes.

Alors que le secteur touristique égyptien se remet lentement après les impacts de la pandémie, ce nouvel accident plonge la communauté et les touristes dans l'inquiétude. Les autorités se doivent aujourd'hui de répondre aux inquiétudes concernant la sécurité des excursions maritimes dans la région.