À Échirolles, une ville située dans la banlieue sud de Grenoble, la maire Amandine Demore a annoncé récemment des mesures radicales pour lutter contre le trafic de drogue qui gangrène la résidence "Le Carrare". Le 24 septembre, deux arrêtés ont été pris pour évacuer tous les habitants de cet immeuble de 80 logements, laissant ces derniers trois jours pour quitter les lieux. Ce bâtiment est devenu un point de deal notoire depuis plusieurs années, attirant des trafiquants qui n'hésitent pas à s'introduire dans les appartements vacants.

L'alerte a été donnée après une série de fusillades cet été, témoignant de la violence qui règne dans le quartier, aggravée par le conflit entre bandes rivales. La situation a tourné à l'urgence, culminant en blessures par balles et interpellations fréquentes dans les environs. Les responsables évoquent un "danger de mort permanent" pour les résidents, évoquant non seulement la menace liée au trafic de drogue, mais aussi les risques incendiaires et électriques au sein de l'immeuble dégradé.

Amandine Demore a déclaré que ces mesures sont prises "pour leur propre sécurité", soulignant les multiples dégradations causées par des actes de malveillance. La guerre de gangs actuelle a modifié le climat de sécurité, rendant la vie insupportable pour les habitants et les riverains. Elle a donc pris la décision de rendre l'immeuble inhabitable en attendant des travaux de sécurisation d'urgence.

Mais la mairie ne compte pas abandonner les habitants. En collaboration avec l'État, des solutions de relogement seront mises en place pour assurer la sécurité et le bien-être de ceux qui doivent quitter leur domicile. Cette évacuation pourrait être un tournant dans la lutte contre le trafic de drogue dans la région, mais soulève également des questions sur la gestion des situations de crise et le soutien aux résidents affectés.