Monde

Donald Trump et l'avenir des athlètes transgenres : une menace qui se précise ?

2025-01-21

Auteur: Jean

Introduction

"Nous empêcherons les hommes de pratiquer les sports féminins. Ce sera fait dès demain, c'est terminé !" Ce sont les paroles d'un Donald Trump déterminé, prononcées le 19 janvier à l'aube de son investiture en tant que 47e président des États-Unis. Avec la signature d'un décret le lendemain, il a clairement affiché son intention de restreindre les droits des athlètes transgenres dans le milieu sportif. Ce décret stipule que "les fonds fédéraux ne doivent pas être utilisés pour promouvoir l'idéologie de genre", une position qui a suscité de vives réactions à travers le pays.

Investissements anti-transgenres durant la campagne

Au cours de sa campagne, Trump avait déjà investi au moins 21 millions de dollars en publicités anti-transgenres, une stratégie qui semble porter ses fruits auprès de son électorat. Cet été, le milliardaire avait particulièrement ciblé des athlètes comme la boxeuse algérienne Imane Khelif aux JO de Paris, en promettant de "laisser les hommes en dehors du sport féminin".

Legislation et réaction du Congrès

Le 14 janvier, quelques jours avant son investiture, la Chambre des représentants a voté un projet de loi pour interdire aux personnes assignées masculines à la naissance de participer à des compétitions sportives destinées aux femmes et filles. Ce projet de loi, qui avait échoué en 2023, a désormais de meilleures chances de passer devant un Congrès républicain dans les deux chambres.

Conséquences pour les athlètes transgenres

Cette décision pourrait avoir de graves répercussions pour les 1,6 million de personnes s'identifiant comme transgenres aux États-Unis, dont plus de 300 000 adolescents âgés de 13 à 17 ans. Avant de quitter ses fonctions, l'administration Biden avait élargi la protection des droits des LGBT sous le "Title IX", adopté en 1972, visant à interdire la discrimination sur la base du sexe dans les programmes d'éducation. Cette loi est néanmoins sous la menace d'être révoquée, la récente décision d'un juge fédéral ayant confirmé que l'identité de genre ne pouvait pas être incluse dans cette protection.

Déclarations de Trump et réactions

Trump a affirmé que "la politique officielle des États-Unis sera qu'il n'y a que deux genres, homme et femme", une déclaration qui a fait frémir de nombreux défenseurs des droits humains. Cette guerre contre la reconnaissance des droits des transgenres semble être relancée, alors que le mouvement anti-trans continue de croître avec la présentation de 672 textes de loi anti-trans dans 43 États en 2024, un record alarmant.

Réactions de la société civile

Daria, une jeune militante participant à une marche anti-Trump, a partagé son désespoir : "J'ai l'impression que mon propre pays me hait". De son côté, Jean-Baptiste Guégan, spécialiste en géopolitique du sport, souligne que cette problématique pourrait devenir un thème central de la nouvelle mandat Trump.

Conclusion

Le féminisme et les droits des minorités, déjà grignotés durant son mandat précédent, sont une fois de plus dans la ligne de mire de la politique conservatrice de Trump. Les athlètes féminines et les minorités dans le sport s'inquiètent pour l'avenir de l'inclusion dans le monde sportif à l'approche de ces nouvelles législations.