Donald Trump brandit la menace de taxes douanières contre l'Union européenne : quelles en seront les conséquences ?
2024-12-23
Auteur: Chloé
Le nouveau président américain, Donald Trump, a déjà commencé à faire trembler les piliers de l'économie mondiale. Dans un message provocateur diffusé sur son réseau social Truth Social, Trump n'a pas hésité à menacer l'Union européenne de l'imposition de nouvelles taxes douanières si celle-ci ne diminue pas son excédent commercial avec les États-Unis. Pour Trump, l'éditeur de cette nouvelle ère protectionniste, l'Europe doit impérativement importer davantage de pétrole et de gaz américains afin de rétablir l'équilibre des échanges.
« J'ai dit à l'Union européenne qu'elle devait réduire son énorme surplus avec les États-Unis en acquérant massivement notre pétrole et notre gaz. Sinon, préparez-vous à des TARIFS DOUANIERS jusqu'au bout !!! », a-t-il déclaré avec force. Ce ton à l'emporte-pièce hante les relations transatlantiques et rappelle les promesses de campagne de Trump.
En 2022, les chiffres parlent d'eux-mêmes : 351 milliards de dollars d'importations européennes en provenance des États-Unis, mais 553 milliards d'exportations américaines vers l'Europe. Un excédent commercial de 202 milliards de dollars en faveur de l'Europe constitue un point de friction significatif pour Trump, qui appelle à une réponse immédiate et décisive.
Face à cette intimidation verbale, l'Union européenne garde son calme. Bruxelles a fièrement exprimé son souhait de « renforcer une relation déjà solide » avec Washington, tout en soulignant la complexité de la balance commerciale entre ces deux géants économiques. Bien que l'Europe soit en position favorable sur les biens, les services penchent détenteurs de l'avantage pour les États-Unis.
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, avait déjà évoqué la possibilité d'augmenter les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des États-Unis pour remplacer le gaz russe, et le chancelier allemand Olaf Scholz a noté que l'Allemagne reçoit déjà 90 % de son GNL des États-Unis.
Cependant, cette situation soulève des questions cruciales sur la structure du marché européen. La dépendance envers des entreprises privées pour l'approvisionnement en énergie, qui privilégient souvent le prix et l'efficacité à des décisions politiques, pourrait compliquer les efforts pour satisfaire aux exigences de Trump. Malgré les pourcentages notables de 47 % des importations de GNL et de 17 % des importations de pétrole de l'UE en provenance des États-Unis en 2024, la marge de manœuvre pour répondre à ces menaces demeure étroite.
Donald Trump ne s'arrête pas à l'Union européenne. Il a aussi posé son regard inquisiteur sur d'autres partenaires commerciaux, annonçant l'intention de taxer à hauteur de 25 % les produits canadiens et mexicains importés tout en imposant une surtaxe de 10 % sur les biens chinois. Ces annonces, faites avant sa prise de fonction le 20 janvier, intensifient déjà les tensions commerciales à l'échelle mondiale.
En réponse, le porte-parole de la Commission européenne, Olof Gill, a tenté de désamorcer la situation. « L'UE et les États-Unis ont des économies profondément intégrées. Nous sommes prêts à discuter de nos intérêts communs dans le secteur de l'énergie », a-t-il suggéré à CNBC.
Avec ces premières déclarations, Trump inscrit d'ores et déjà son mandat dans une approche marquée par les échanges commerciaux, plaçant le déplacement des dynamiques commerciales au cœur de ses priorités. Cette stratégie pourrait redéfinir les relations transatlantiques et engendrer des bouleversements significatifs dans la diplomatie économique mondiale dans les mois à venir.
Que pensez-vous de ces menaces ? Laissez vos impressions ci-dessous!