« Je maintiendrai le Pass Navigo à 70 euros, car je ne jouerai pas avec le pouvoir d’achat des Franciliens. » C'est avec cette promesse audacieuse que Valérie Pécresse s'est lancée dans la course aux élections régionales de 2015. Pourtant, cette déclaration a suscité de nombreuses critiques au fil des ans, devenant un défi de taille à tenir. Et la réalité a confirmé la difficulté de cet engagement.

Depuis son arrivée à la tête de la région Île-de-France, le prix du Pass Navigo a explosé, se transformant telle une adolescence en pleine crise d'identité. En août 2016, moins d'un an après son entrée en fonction, le prix du Pass a grimpé à 73 euros. Valérie Pécresse a alors justifié cette hausse par la nécessité de moderniser le système ferroviaire et l'héritage d'une dette qu'elle a découverte en prenant ses fonctions.

Mais la situation ne s’est pas améliorée pour les usagers. En 2023, le Pass Navigo atteint un tarif alarmant de 85 euros et la colère gronde chez les Franciliens. Les associations de consommateurs dénoncent une augmentation injustifiée, alors que les usagers attendent des services de transport de meilleure qualité. La frustration monte face à une promesse qui semble avoir été balayée par le poids des réalités financières et économiques. La crise énergétique actuelle et l'inflation galopante ajoutent une pression supplémentaire sur le pouvoir d'achat des usagers.

Alors que les élections régionales de 2027 approchent à grands pas, les électeurs se souviennent de ces nombreux engagements non tenus. Valérie Pécresse devra donc redoubler d’efforts pour convaincre les Franciliens qu'elle peut encore être la championne de leur pouvoir d'achat. La prochaine campagne promet d'être pleine de rebondissements. La question est désormais : parviendra-t-elle à transformer sa promesse en réalité cette fois-ci ? Les Franciliens le lui feront-ils payer dans les urnes ?