Le vice-président de l'Assemblée nationale et ancien ministre de l'Industrie, Roland Lescure, a exprimé son inquiétude face à la récente décision de l'Assemblée concernant la procédure de destitution d'Emmanuel Macron. Lors d'une interview sur franceinfo lundi 23 septembre, il a déclaré : "Je suis vraiment effaré de ce qu'il s'est passé en Bureau."

Le 17 septembre, un vote a validé la motion de destitution, proposée par le parti La France insoumise, avec une majorité de 12 voix contre 10. Cette décision a été perçue par Lescure comme un affaiblissement de l'autorité de l'Assemblée nationale et a mis en lumière les tensions politiques croissantes.

"Le Parti socialiste a affaibli l'Assemblée nationale en acceptant de voter cette procédure de destitution, je le regrette", a-t-il ajouté, insistant sur la nécessité de préserver la force institutionnelle du Palais Bourbon. Selon lui, les actions de La France insoumise visent depuis des années à affaiblir les institutions, et le soutien du Parti socialiste à cette démarche constitue une menace pour l'équilibre démocratique.

Lescure a souligné que le choix d'un Premier ministre est une prérogative présidentielle essentielle : "Qu'il ne leur plaise pas à La France insoumise n’est pas une raison de lancer cette procédure", a-t-il insisté. Il a également mis en garde contre les conséquences de ces actions, affirmant : "Si nous commençons à remettre en question les institutions en fonction des sondages, c'est la fin de la démocratie représentative."

Cette situation soulève des questions cruciales sur l'avenir des institutions françaises et sur la manière dont les partis politiques interagissent et se positionnent dans ce contexte de crise. Alors que la France traverse des défis sans précédent, cette procédure de destitution pourrait non seulement perturber le paysage politique mais également fragiliser la confiance du public envers ses dirigeants.