La légende du football féminin français, Eugénie Le Sommer, vient de battre un nouveau record en devenant la joueuse la plus capée de l'équipe de France avec 199 sélections pour 94 buts. Son ancienne coéquipière et désormais entraîneur, Sonia Bompastor, a décidé de lever le voile sur ses années passées sous la houlette de Bruno Bini, l'ancien sélectionneur des Bleues, dans son autobiographie intitulée "Une vie de foot".

Bompastor, qui a elle-même été une joueuse clé de l'équipe, se souvient avec émotion de son parcours, ayant remporté six titres de champion de France et deux Ligues des champions avec l'Olympique Lyonnais. Entraîneur des Fenottes entre 2021 et 2024, elle ne cache pas son amour pour le monde du football, mais confie également avoir vécu des moments pour le moins étranges avec Bini, qui a dirigé l'équipe de 2007 à 2013.

Dans le chapitre "Ma Vie en Bleue et l’extravagant M. Bini", Sonia dépeint des pratiques d'entraînement peu conventionnelles. Plutôt que de préparer ses joueuses par des causeries tactiques, Bruno Bini les faisait chanter des morceaux populaires, tels que "Les Copains d'abord" ou "La Ballade des gens heureux". Selon elle, cela donnait l’impression d’assister à des rituels d’une secte. "Cela me semblait irréel, je n'étais pas là pour entertainer mais pour performer", avoue Sonia.

Mais ce n'est pas tout ! Sonia raconte aussi comment Bini avait ses chouchoutes. Un jour, elle a surpris le sélectionneur en pleine discussion avec une de ses joueuses, se trouvant dans son couloir en soutien-gorge. Cette situation a été l'occasion pour elle de réaliser l'étroite complicité qui s'installait entre lui et certaines Bleues. Plus incroyable encore, Bini offrait des strings en cadeau d'anniversaire à ses joueuses favorites, ce qui a suscité une onde de choc au sein de l'équipe.

Ces révélations soulèvent des questions sur l'autorité et la proximité des entraîneurs avec leurs joueuses, et l'impact que cela peut avoir sur la dynamique d'équipe. Sonia Bompastor n'hésite pas à remettre en question la méthode d'entraînement de Bini, tout en reconnaissant la nécessité de créer un environnement sain et professionnel, surtout à la veille de grandes compétitions internationales.

Ces anecdotes croustillantes font partie d’un récit plus large sur la montée en puissance du football féminin en France. La génération actuelle, avec des joueuses comme Le Sommer, se bat non seulement pour le succès sur le terrain, mais aussi pour obtenir le respect et l’égalité au sein du sport. Le débat sur les méthodes d'entraînement et la gestion des relations personnelles entre entraîneurs et joueuses est loin d'être clos.