Début du procès du groupe SFAM-Indexia et de son fondateur, accusés d’arnaques à l’assurance et de prélèvements abusifs
2024-09-23
Auteur: Michel
Les sommes en jeu sont sidérantes
Les sommes en jeu sont sidérantes, avec des montants comme 5 176,63 euros pour Florent H., 6 102,69 euros pour Pierre B., et jusqu'à 23 404,14 euros pour Léo L. Ces chiffres témoignent des prélèvements abusifs effectués sur les comptes de consommateurs par le groupe SFAM, malgré des demandes répétées de résiliation et de remboursement.
Le procès
Le procès se déroule depuis le lundi 23 septembre dans la 31e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris. Il traite des pratiques commerciales trompeuses menées par SFAM et cinq autres sociétés affiliées, notamment Foriou et Cyrana, sous la direction de leur fondateur, Sadri Fegaier. Ce dernier risque jusqu'à deux ans de prison et une amende de 300 000 euros. Pour les entités morales, la peine peut atteindre jusqu'à 10 % du chiffre d'affaires des trois dernières années.
Sadri Fegaier, un homme d’affaires contesté
Sadri Fegaier, âgé de 44 ans, était autrefois une figure montante du monde des affaires, figurant dans le classement des plus grandes fortunes de France avec un patrimoine évalué à 1,4 milliard d'euros, mais il a été évincé de cette liste en 2024 après l'effondrement de SFAM. En effet, l'entreprise, rebaptisée Indexia en 2021, a été victime d'un scandale lié à des prélèvements abusifs, ce qui a entaché sa réputation.
La situation de SFAM
SFAM, créée en 1999 comme un courtier en assurances « affinitaire », a connu une croissance fulgurante en proposant aux clients des assurances liées à l'achat de téléphones, d'ordinateurs et d'autres appareils. Au fil des ans, l'entreprise a attiré des investissements de poids, y compris de la société française Ardian et d'une filiale de la Caisse des dépôts. Cependant, les ennuis ont commencé en 2017 lorsque les clients se sont rendu compte de prélèvements non autorisés et inexpliqués, parfois au nom de sociétés inconnues.
Témoignages de victimes
Un témoin, Jérôme, 76 ans, a partagé son expérience dévastatrice, ayant perdu près de 17 000 euros à cause de ces prélèvements indus, atteignant un pic de 900 euros par mois. Comme il le dit, "Je suis tombé dans le rouge et ai dû vendre des actions héritées de ma mère pour couvrir ces frais". Les victimes font désormais face à une lourde bataille pour obtenir justice et récupérer leurs pertes.
Questions soulevées par l’affaire
L’affaire SFAM soulève des questions cruciales sur la protection des consommateurs et la régulation des entreprises d’assurances. Les plaignants exigent que justice soit rendue, non seulement pour leurs pertes financières, mais aussi pour prévenir de futures escroqueries dans l'industrie de l'assurance.