Cette semaine, à Mâcon (Saône-et-Loire), se tient le 130e congrès national des sapeurs-pompiers, un événement majeur qui se conclura ce samedi par la présence de Bruno Retailleau, nouveau ministre de l’Intérieur. Alors qu'il remplace Gérald Darmanin, les attentes sont grandes concernant ses annonces, surtout à une époque marquée par des coupes budgétaires inquiétantes.

« Nous l'attendons avec impatience », déclare le lieutenant-colonel Jean-Paul Bosland, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF). En effet, le climat au sein de ce corps indispensable se teinte d'inquiétude à l'approche des discussions sur le budget.

Voilà quelques mois, plusieurs sapeurs-pompiers ont déjà exposé leur mécontentement. Les restructurations récentes et l'angoisse de voir leurs ressources financières limitées font planer un sentiment de précarité au sein de la profession. En plus des coupes annoncées par l'État et les départements, la menace d'un plan d'austérité sur le long terme semble de plus en plus probable.

Les soldats du feu ont déjà porté leurs revendications dans la rue, exprimant leurs craintes de voir diminuer leur affectation en services, mais également la qualité de leurs interventions qui pourraient être compromise. Les répercussions d'un déficit matériel ou d'un manque de personnel pourraient se faire sentir, mettant en danger non seulement leur sécurité mais aussi celle des citoyens qu'ils protègent.

À l’heure où l’on discute de l’avenir des services d’urgence en France, l’inquiétude ne touche pas seulement les pompiers professionnels, mais aussi les volontaires qui jouent un rôle essentiel dans le maillage de secours. Ce congrès pourrait donc se transformer en un lieu de revendication, à l’approche d'un avenir incertain pour un corps qui mérite reconnaissance et soutien.