Technologie

Dans la bataille épique entre l'IA et le calcul quantique, les ordinateurs classiques surgissent comme des prétendants inattendus !

2025-01-13

Auteur: Sophie

Dans l'affrontement tant attendu entre l'intelligence artificielle (IA) et le calcul quantique, une surprise de taille pourrait émerger des coulisses : l'ordinateur traditionnel, soutenu par des algorithmes bien rodés. Malgré leur statut d'outsiders, ces ordinateurs font preuve d'une grande résilience et sont déterminés à rivaliser avec les technologies de pointe.

Le véritable enjeu concerne un problème fondamental en physique et chimie, intitulé « problème à N corps ». Ce problème concerne la description de systèmes comportant de nombreuses particules en interaction, comme par exemple, une molécule formée d'une centaine d'électrons ou un matériau constitué d'un nombre colossal d'atomes, soit environ 10^23 électrons. Selon Antoine Georges, professeur de physique de la matière condensée au Collège de France, « l’approche directe révèle rapidement ses limites. Pour un système où chaque particule peut adopter seulement deux états, même la totalité des dispositifs de stockage actuels sur Terre ne pourrait représenter qu'une infime fraction de ces particules, soit 80 ». Ce constat met en lumière l'énormité des défis que la science doit encore relever.

Au cours des dernières décennies, cependant, plusieurs innovations ont permis de contourner ces obstacles. Une avancée majeure a eu lieu dans les années 1990. Antoine Tilloy, professeur à l’École des mines de Paris, se souvient : « C'était incroyable ! Cela a permis de résoudre pratiquement tous les cas du problème à N corps dans une seule dimension. » Cette révolution a été initiée en 1992 lorsque le physicien Steve White de l’université de Californie à Irvine a introduit les réseaux de tenseurs. Cette méthode, semblable à une compression des données, a réduit drastiquement la quantité d'informations à traiter. Grâce à cette innovation, des simulations jadis impraticables à cause des multitudes de possibilités à explorer peuvent désormais être exécutées sur des ordinateurs classiques, et même sur de modestes machines, sans nécessiter des superordinateurs.

Cette évolution prometteuse souligne que, malgré l'émergence fulgurante de l'intelligence artificielle et des technologies quantiques, les ordinateurs traditionnels pourraient bien avoir un rôle crucial à jouer dans le futur de la recherche scientifique et technologique. La compétition bat son plein, mais qui sait ? L'outsider pourrait bien s'imposer comme le grand gagnant !