Cyril Hanouna : Eviction surprise de son procès pour insultes à Louis Boyard !
2024-12-18
Auteur: Sophie
Cyril Hanouna a brillé par son absence lors de son procès prévu devant la 17e chambre correctionnelle de Paris. Initialement programmé pour le 10 novembre, l’audience a été reportée au 17 décembre en raison de raisons procédurales. Cependant, le célèbre animateur et producteur, connu pour ses dérapages verbaux, n'a pas daigné se présenter pour répondre de ses nombreuses insultes à l'encontre du député insoumis Louis Boyard, diffusées en direct dans son émission Touche pas à mon poste (TPMP) en novembre 2022. Ce dernier était le seul présent à l’audience, soulignant le manque de prise de responsabilité de Hanouna face à ses actes.
Avant le procès, Boyard avait exprimé sa volonté de confrontation à travers une vidéo sur X (ex-Twitter), se demandant si Hanouna aurait le courage de se rendre à son procès. Ironie du sort, cette dispute entre l’animateur populiste et l’élu de gauche a marqué un tournant dans les relations entre les médias et la politique, entraînant des répercussions sur l'avenir de la chaîne C8, qui bénéficie souvent d'une audience favorable à l'extrême droite.
Des répercussions sur le paysage audiovisuel français
Suite à ces événements, le groupe Canal Plus a décidé de retirer quatre de ses chaînes, dont Canal +, Canal + Sport, Canal + Cinéma et Planète +, de la TNT, bouleversant ainsi le paysage audiovisuel français. Ce retrait a suscité une onde de choc dans l’industrie, renforçant les inquiétudes quant à la concentration des médias et l'influence qu'exercent certains milliardaires comme Vincent Bolloré.
Le conflit entre Hanouna et Boyard trouve ses origines dans un débat concernant l'accueil de 234 migrants par le navire humanitaire Ocean Viking. Lors de cet échange, Louis Boyard a dénoncé les actions de Vincent Bolloré, accusant ce dernier d'être un des acteurs d'une exploitation abusive en Afrique, et de contribuer à la déforestation. En réponse, Hanouna a déchaîné sa colère, qualifiant Boyard de « tocard », « abruti », « bouffon » et autres insultes, encouragé par les rires et les applaudissements du public. Ce moment a obtenu une attention médiatique massive, posant la question de la responsabilité des animateurs de télévision dans leur utilisation du langage et les conséquences que cela peut avoir sur le discours public.
Ces événements semblent amorcer une prise de conscience au sein de l'Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique), appelant à un examen plus rigoureux des pratiques des chaînes comme C8, et pourrait marquer le début d'une ère de résistance contre les discours de haine diffusés sur les ondes.