Cyclone Chido : Emmanuel Macron perd son calme à Mayotte face à la détresse des habitants
2024-12-20
Auteur: Michel
« On veut savoir quels moyens vous allez nous donner ! » s'exclame une habitante de Mayotte lors de la visite du président Emmanuel Macron sur l'île, durement frappée par le cyclone Chido. Les dévastations sont énormes, laissant l'île en grande partie isolée et engendrant des craintes de centaines, voire de milliers de morts. Au cœur des ruines, Macron se rend compte de la colère et de la frustration des Mahorais face à l'ampleur du désastre.
Dans une vidéo diffusée par Brut, on peut percevoir l'agacement du président lors d'un échange houleux, où une femme lui reproche de « venir dire que tout va bien ». Un Emmanuel Macron visiblement fatigué répond avec une indignation grandissante : « Non ! Tout le monde se bat. Vous avez vécu quelque chose de terrible, mais n'opposons pas les gens. Vous êtes contents d’être en France, car sans cela, vous seriez 10.000 fois plus dans la merde ! »
Cette phrase résume une tension palpable sur le terrain, où le président s'efforce de justifier les efforts de l'État pour aider un département en détresse. « Il n’y a pas un endroit dans l'Océan Indien où l’on aide autant les gens, c’est la réalité ! » s'écrie-t-il, désespéré d'entendre les critiques sur l'aide apportée.
Les tensions culminent avec des perturbations techniques qui coupent son micro, rendant son discours inaudible par la foule en colère. Avant que la situation ne dégénère davantage, il lâche : « Mais si, ça m’énerve ! Parce que c’est inacceptable ! »
Emmanuel Macron fait face à une hostilité croissante depuis son arrivée à Mayotte. Ce qu'il découvre sur le terrain semble bien loin des discours politiques habituels. Une habitante, dans une intervention désordonnée, dénonce : « Aujourd’hui, il faut montrer au monde entier ce qu’il se passe à Mayotte. Ce n’est pas la belle vie, il faut dire la vérité ! »
Conscient de l'ampleur de la crise, il décide de prolonger son séjour sur l'île jusqu'à vendredi, en expliquant que « repartir le même jour aurait pu donner l'impression que l'on vient, que l’on regarde et que l’on s’en va ». Pour lui, rester est un signe de respect pour la population touchée.
Cependant, les slogans de protestation ne cessent pas. « Macron démission ! » ou « Où est l'eau ? » fusent de la part des Mahorais, exprimant leur désespoir face à l'absence de solutions concrètes. Désemparé, le président répond avec insistance : « Ce n’est pas moi le cyclone ! Je ne suis pas responsable ! »
Cette crise met en lumière les lacunes dans la réponse gouvernementale face à des catastrophes naturelles, soulevant des questions sur la préparation et la gestion des situations d'urgence dans des territoires éloignés comme Mayotte. Les habitants, déjà confrontés à de nombreux défis sociaux et économiques, se retrouvent isolés et dans une détresse accrue. Cette visite de Macron ne semble pas suffire à apaiser la colère et l'inquiétude d'une population qui attend des réponses claires et des actions concrètes.