Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a promis de « reconstruire Mayotte en mieux » après le cyclone dévastateur Chido qui a fait 39 morts, selon les derniers bilans de la préfecture. Près de dix jours se sont écoulés depuis le passage du cyclone et la situation sur l'île reste extrêmement préoccupante.

Lors de son intervention au ministère, Valls a exprimé ses condoléances aux victimes et a assuré que l'État était mobilisé : « Nous pensons aux victimes, aux morts et aux blessés. C'est l'urgence et c'est notre priorité ». Il a également reconnu les craintes ressenties par les Mahorais, qualifiant leur situation d'« angoissante » et affirmant que « l'État est en train de répondre ».

Cependant, les élus locaux restent sceptiques concernant le niveau d’aide reçue sur le terrain. Sitirati Mroudjae, vice-présidente du CCAS de Dembeni, a déclaré : « On voit que la mobilisation est là, mais ce n'est pas concret sur le terrain ». Les communes doivent faire face à une pénurie d'eau et de nourriture, rendant la situation de plus en plus critique pour les populations touchées.

De plus, près de 3 800 personnels de la sécurité civile ainsi que des forces de police et de gendarmerie ont été déployés pour gérer la situation. Pourtant, l'accumulation des déchets et les risques sanitaires, notamment des épidémies, commencent à poser de sérieux problèmes. La mairesse de Saint-Denis de La Réunion, Ericka Bareigts, s'est indignée : « Où est l'armée ? Qu'est-ce qu'ils font ? »

Sur le plan éducatif, la rentrée scolaire prévue le 13 janvier est préoccupante ; 29 des 250 établissements scolaires de l'archipel sont occupés par des sinistrés et 40 % des infrastructures ont subi des dommages significatifs. Emmanuel Macron a évoqué des solutions temporaires pour scolariser les enfants dans d'autres territoires, mais les détails restent flous.

Manuel Valls, qui connaît bien les crises, est désormais chargé de l'enjeu majeur qu'est la reconstruction de Mayotte. Il a souligné l'importance d'une loi spéciale pour accélérer cette reconstruction, faisant écho à Emmanuel Macron. Il promet une réponse rapide et structurée pour faire face à la situation désastreuse, insistant sur l'engagement total de la nation pour aider les Mahorais.

Dans ce climat d'incertitude, les Mahorais espèrent que cet engagement se traduira par des actions concrètes et rapides. Le défi de la reconstruction est immense, mais le soutien de l'État est plus que jamais nécessaire pour garantir la survie et le bien-être des citoyens touchés par cette catastrophe. La situation reste donc à suivre de près.