"Crises d’épilepsie, AVC, marche en déambulateur" : les séquelles dévastatrices du protoxyde d’azote sur Lucie et Inès
2025-01-18
Auteur: Philippe
Introduction
Norah, la mère d’Inès, raconte avec émotion le parcours tumultueux de sa fille, qui a sombré dans la consommation de protoxyde d’azote. "Elle m’a confié que cette substance lui procurait un effet euphorisant", dit-elle, soulignant que c’était une échappatoire face à une réalité difficile, où Inès est contrainte par son petit ami à se prostituer. Malheureusement, son usage intensif — plusieurs bonbonnes par jour — a engendré des séquelles irréversibles. "Elle enchaîne les crises d’épilepsie, a perdu la sensibilité au bout des doigts et souffre de diarrhées persistantes", témoigne Norah, encore sous le choc. L’angoisse a atteint son paroxysme lorsque, alors qu’elles étaient en voiture, Inès a subi un AVC : "Sa bouche était paralysée, elle bavait… C’était terrifiant au point que j’ai cru perdre ma fille." C’est tragiquement en vomissant du sang qu'Inès a pris la décision d’arrêter cette descente aux enfers. Hospitalisée pendant deux jours, elle a entamé une reconstruction douloureuse.
Des brûlures et des troubles neuromoteurs
Caroline, elle, a découvert en 2023 que sa fille Lucie, âgée de 15 ans, était elle aussi devenue dépendante au protoxyde d’azote. En tenant des bonbonnes durant plusieurs heures chaque jour, elle a subi de graves brûlures aux cuisses et a temporairement perdu l’usage de ses jambes. "Elle a dû utiliser un déambulateur pendant trois semaines et suivre des séances intensives de rééducation neuromotrice", explique Caroline avec une certaine tristesse. Les blessures infligées à sa moelle épinière à cause de l’abus du gaz ont engendré des douleurs chroniques, l'amenant deux ans plus tard à bénéficier de séances de balnéothérapie, même si, selon Caroline, Lucie a réussi à remarcher normalement aujourd'hui.
Une soumission chimique
Les deux mères s’insurgent face à la facilité d’accès à cette drogue légale et méconnue. "Les interdictions imposées aux jeunes sont totalement inefficaces : les mineurs se procurent le protoxyde d'azote via des applications comme Snapchat", déplore Caroline. Elles estiment que les autorités n’ont pas agi assez rapidement pour freiner cette véritable épidémie. Selon Norah, le protoxyde d’azote, encore largement méconnu pour ses effets à long terme, est devenu "un outil de soumission chimique" : "Ce gaz paralyse la volonté des adolescentes et les pousse à faire n’importe quoi." Face à cette situation alarmante, il est crucial de sensibiliser le public et de renforcer la prévention pour protéger les jeunes de cette menace sournoise.