Crise énergétique : l'Iran rationne son électricité et fait face à des défis économiques
2024-11-10
Auteur: Pierre
Selon un programme diffusé par l'agence de presse Irna, les coupures d'électricité sont désormais programmées dans la capitale Téhéran et vont durer deux heures par jour, de 9 heures à 17 heures.
Cette initiative de rationnement s'étend également à plusieurs provinces du pays, comme Qom, Kerman, Guilan et Ardabil, illustrant la gravité de la situation énergétique.
Le problème majeur réside dans l'approvisionnement en gaz naturel des centrales électriques, que le gouvernement a décidé de restreindre. De plus, une directive a été émise pour interdire l'utilisation de mazout de mauvaise qualité dans certaines installations, en raison de la pollution atmosphérique alarmante qui affecte de nombreuses grandes villes iraniennes.
Mercredi, des mesures drastiques ont été mises en œuvre, avec l'arrêt de l'utilisation de mazout dans trois centrales électriques situées à Arak, Ispahan et Karaj. Ce choix vise à préserver la santé publique en atténuant les effets nocifs de la pollution.
Les coupures d'électricité sont devenues une réalité quotidienne, suscitant la colère des citoyens. De nombreuses plaintes ont été exprimées, notamment durant l'été, où des coupures récurrentes ont rendu la vie très difficile.
Face à cette crise, le gouvernement a été contraint de réduire de moitié le temps de travail dans certaines administrations pour économiser l'énergie. Cette mesure, appliquée depuis juillet, témoigne des difficultés auxquelles fait face le pays.
Les sanctions internationales, imposées en raison des activités nucléaires de l'Iran, ont affaibli son économie, freinant l'importation de technologies essentielles pour moderniser ses infrastructures énergétiques. Pourtant, l'Iran reste un acteur clé sur le marché mondial du pétrole, étant le septième producteur de brut en 2022 et possédant les troisièmes plus grandes réserves prouvées, derrière le Venezuela et l'Arabie Saoudite, selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie.
Face à cette crise, les dirigeants iraniens doivent naviguer entre la gestion de l'énergie et l'approvisionnement, tout en gérant les attentes croissantes d'une population de plus en plus frustrée. L'avenir énergétique de l'Iran apparaît incertain, et les défis économiques ne font qu'ajouter à la complexité de la situation.