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Corée du Sud : Quel avenir après l’arrestation ratée du président Yoon Suk Yeol ?

2025-01-04

Auteur: Jean

La crise politique en Corée du Sud a atteint des sommets inédits ce vendredi. Lorsqu'un mandat d'arrêt a été émis à son encontre suite à l'instauration temporaire de la loi martiale au début de décembre, le président Yoon Suk Yeol s'attendait à une intervention des enquêteurs à son domicile. Cependant, ses gardes du corps ont bloqué leur action, et la police a dû se retirer, laissant ainsi planer le doute sur son avenir.

Il s'agit d'un contexte historique, puisque c'est la première fois qu'un mandat d'arrêt vise un président en exercice. La situation devient plus complexe avec un délai fixé jusqu'à lundi, ce qui laisse la porte ouverte à de nouveaux développements. Ce samedi, des milliers de Sud-Coréens se sont rassemblés à Séoul pour soutenir Yoon, illustrant la profonde division qui traverse la société.

Une nouvelle tentative d'arrestation en préparation ?

Les enquêteurs pourraient tenter de capturer Yoon avant l'échéance. Leur première tentative a échoué, avec environ 200 soldats et gardes du corps participant à l’opposition à l’opération. Si Yoon est finalement appréhendé, les enquêteurs pourraient le détenir pour 48 heures, suivies d'une demande possible pour prolonger la garde à vue.

Son équipe juridique qualifie le mandat d’« illégal » et est prête à prendre des mesures pour le contester. Même si le délai expire, il est possible de demander un nouveau mandat valable sept jours supplémentaires.

Le scénario d'un mandat d'arrêt formel ?

Une autre possibilité est que les autorités demandent un mandat d'arrêt formel, qui pourrait avoir des conséquences plus sévères. Cela est perçu comme probable, étant donné la tendance de Yoon à ignorer les convocations pour interrogatoire. Un tel mandat est généralement émis lorsque le suspect refuse de coopérer, ce qui pourrait être interprété comme une reconnaissance des accusations portées contre lui.

Une intervention du président par intérim ?

Face à ce blocage, Choi Sang-mok, le président intérimaire, a été interpellé par le Parti démocrate pour inciter à la coopération des forces de sécurité. Son incapacité à intervenir facilement est mise en lumière. Sa situation politique est précaire, et il est peu probable qu'il accède à la demande d'intervention en raison de critiques qui pèsent sur lui pour ses récentes nominations à la Cour constitutionnelle.

Attendre la décision de la Cour constitutionnelle ?

La Cour constitutionnelle doit statuer sur la destitution de Yoon d'ici la mi-juin, une décision qui pourrait radicalement changer le paysage politique. Si son titre est annulé, les enquêteurs auraient plus de facilité pour le poursuivre. En attendant, il reste officiellement président, ce qui complique les procédures judiciaires en cours. Des procédures pourraient ainsi se prolonger, malgré un souhait affirmé de rapidité de la part de la Cour due à la gravité de la situation.

Contexte et conséquences potentielles