La COP29 représente une avancée cruciale dans la mise en œuvre de l’accord de Paris, un moment opportun pour Moukhtar Babaïev, président de cette édition. À l'issue d'une première journée chargée de tensions et de blocages, les discussions ont abouti à un accord historique sur un sujet qui stagnait depuis des années : les règles de création d'un nouveau marché mondial des crédits carbone.

Pour mieux comprendre cette démarche, retournons en 2015, année de l'adhésion à l'accord de Paris. Les pays signataires se sont engagés à contenir l'augmentation de la température mondiale à 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et ont reconnu l'importance d'encadrer les marchés de crédits carbone. Ces mécanismes financiers offrent aux gouvernements et entreprises la possibilité de compenser leurs émissions de gaz à effet de serre en investissant dans des projets durables.

Cependant, le chemin n'était pas aisé. Les négociateurs ont dû surmonter de nombreux désaccords nationaux et des intérêts divergents, notamment sur la manière de mesurer et de vérifier les réductions d'émissions. L'accord obtenu à la COP29 pourrait enfin donner une structure claire et un cadre de confiance pour ces transactions, ouvrant ainsi la voie à un marché plus transparent et efficace.

D'autres enjeux se dessinent également en coulisses, notamment l'impact du changement climatique sur les pays les plus vulnérables et la nécessité d'un financement climatique accru. Alors que le monde est confronté à des catastrophes naturelles grandissantes, l'importance d'une coopération internationale forte et d'une mise en œuvre rapide des décisions de la COP devient cruciale.

Les prochains jours promettent d'être riches en discussions, avec le regard du monde rivé sur les progrès réalisés à la COP29. Les acteurs du marché et les écologistes espèrent que cet accord ne sera pas qu'une simple déclaration d'intention, mais le véritable catalyseur nécessaire pour inverser la tendance au réchauffement climatique.