Pour comprendre la présidence de Donald Trump, il est crucial de l'évaluer en fonction de ce qu'il a promis. Trump n'est pas seulement un homme politique, il est un homme de conviction qui croit sincèrement à ses déclarations. Son mandat en tant que 47ème président des États-Unis sera marqué par une volonté féroce de concrétiser toutes les idées qu'il a 'vendues' durant sa campagne électorale, tant sur le plan national qu'international.

L'illusion serait de penser qu'avec son entrée à la Maison Blanche, Trump deviendra un 'Trump II' assagi, délaissant les engagements qu'il avait pris. Bien au contraire, il semble davantage attaché au pouvoir et à son image, cherchant à être reconnu comme l'homme le plus puissant du monde.

Abordons maintenant ses idées en matière de politique étrangère. Trump se positionne contre le libre-échange et se concentre sur une approche unilatéraliste. Son mépris pour les pays du Sud et sa proximité avec des leaders autocrates comme Xi Jinping et Vladimir Poutine sont notables. De plus, il affiche une aversion pour l’Union européenne, qu'il considère comme un obstacle dans les relations commerciales avec les États-Unis. Les inquiétudes liées à l’expansionnisme russe, ainsi que le changement climatique, ne semblent pas figurer parmi ses priorités. Ces choix influencent déjà la composition de son équipe gouvernementale.

Cependant, Trump vise également de profondes transformations à l'intérieur de l'Amérique. Il promet de 'réparer' le pays. Connaissant bien l'humeur de ses concitoyens, Trump a capté les frustrations de nombreux Américains, renforcées par une décennie de résultats d'enquête révélant que le pays s'achemine dans la mauvaise direction. Bien qu'il ait été un homme d'affaires enrichi par l'immobilier, il a su comprendre les luttes de la classe moyenne, en particulier ceux qui se sentent méprisés pour leurs convictions patriotiques et culturelles.

Trump est un habile communicateur qui a su exploiter la colère de son électorat, n'hésitant pas à faire appel aux passions les plus sombres, telles que le racisme et le sexisme. Par cette stratégie, il a contribué à transformer le parti républicain (le GOP) en une entité beaucoup plus radicale. L'ancien GOP, en faveur de la mondialisation et de la démocratie, a été remplacé par un GOP trumpisé axé sur la dénonciation des élites, le protectionnisme et une vision isolationniste des affaires internationales.

En conclusion, la présidence de Donald Trump s’annonce comme une période de remous non seulement pour les États-Unis mais aussi sur la scène internationale. Ses actions et décisions résonneront bien au-delà de son mandat, redéfinissant les lignes de fracture politiques et sociales.