Le ministère de la Santé d'Israël a récemment publié un rapport accablant à destination de l'ONU, révélant que certains des otages libérés l'an dernier de la bande de Gaza, y compris de jeunes enfants, ont vécu des violences physiques et sexuelles durant leur captivité. Ces déclarations s'appuient sur des témoignages terrifiants d'anciens otages, qui rapportent avoir été brûlés, frappés, privés de nourriture et d'eau, et avoir subi des abus sexuels de la part de leurs ravisseurs.

Ce rapport sera transmis cette semaine à Alice Jill Edwards, la rapporteuse spéciale de l'ONU sur la torture, comme l'a confirmé le ministère israélien de la Santé dans un communiqué le 29 décembre.

Parmi les témoignages, l'un des anciens otages a raconté avoir été victime d'agressions sexuelles sous la menace d'une arme. Des femmes otages ont également rapporté avoir été attachées à des lits pendant que leurs bourreaux les observaient, ce qui témoigne de la cruauté avec laquelle ils ont été traités.

Au cours de l’attaque sans précédent du Hamas sur Israël, le 7 octobre 2023, 251 personnes ont été enlevées et emmenées dans la bande de Gaza. Un mois plus tard, une trêve temporaire, la seule jusqu'à présent, a permis la libération de 105 otages. Actuellement, 96 autres otages sont encore retenus à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l'armée israélienne.

Israël a partagé des rapports antérieurs évoquant les conditions de détention de ces otages, dénonçant des abus sexuels, que le mouvement islamiste Hamas a continuellement niés. Cette situation tragique soulève des questions cruciales sur le respect des droits humains en période de conflit.

Le ministre israélien de la Santé, Uriel Busso, a déclaré : « Les horreurs subies par ces otages exposent au monde la brutalité de l'ennemi auquel Israël fait face. » Il a appelé la communauté internationale à « intensifier la pression sur le Hamas » pour obtenir la libération des otages encore captifs.

Des pourparlers avaient récemment progressé concernant un accord pour la libération des otages et un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, mais les deux parties se sont accusées mutuellement de bloquer les négociations.

« L'ONU détient des faits indiscutables. Elle a une obligation morale de tout mettre en œuvre pour ramener les otages au plus vite chez eux », a déclaré le président israélien Isaac Herzog. Le Forum des familles d'otages, qui est l'organe de soutien principal pour les proches, a également appelé à obtenir rapidement un accord pour assurer la libération immédiate de tous les otages.

La communauté internationale se retrouve face à un dilemme éthique et stratégique : comment réagir à des violations des droits humains tout en maintenant la stabilité dans une région déjà marquée par des conflits anciens ? Les histoires des otages libérés devraient servir de catalyseur pour des actions concrètes visant à mettre fin à ces atrocités.