Une nouvelle polémique secoue La France Insoumise (LFI) suite à la publication d'une affiche provocatrice visant l'animateur Cyril Hanouna, en lien avec une manifestation contre l'extrême droite prévue le 22 mars. Ce visuel, représentant Hanouna en noir et blanc avec des traits agressifs, a rapidement été perçu comme une reprise d'iconographie antisémite, rappelant les caricatures des années 30 en Allemagne. Après une heure d'exposition sur les réseaux sociaux, l'affiche a été retirée, et Manuel Bompard, le coordinateur du mouvement, a admis qu'il s'agissait d'une "erreur".

Selon des sources au sein du parti, ces visuels sont conçus par une petite équipe de graphistes. La force de LFI réside dans sa capacité à produire rapidement un grand nombre de visuels en fonction de l'actualité, mais cette réactivité peut parfois mener à des faux pas comme celui-ci.

Un aspect crucial de cette affaire reste la validation des visuels. Normalement, un responsable politique, souvent sur Telegram, devrait donner son aval avant leur publication. Cependant, qui a réellement validé le visuel de Hanouna ? La pression semble peser sur Sophia Chikirou, responsable de la communication, et Bastien Parisot, responsable des campagnes numériques, qui se disent mortifiés par cette situation. Manuel Bompard serait intervenu pour demander le retrait du visuel de manière proactive.

De nombreux membres de LFI expriment leur mécontentement, notant que la plupart d'entre eux ont découvert le visuel après sa mise en ligne, et ils remettent en question le manque de transparence sur les processus de communication du parti. "Comment éviter des shitstorms à chaque campagne visuelle ?" s'interroge le député Loic Prudhomme, qui déplore la répétition de ces incidents, faisant référence à un outrage passé associant Olivier Faure et Marine Le Pen.

Un consensus émerge sur la nécessité de revoir la stratégie de communication. Des représentants évoquent l'idée de mettre en place des "strates supplémentaires de vérification" pour minimiser les erreurs à l'avenir. La question de l'utilisation de l'intelligence artificielle dans la création des visuels devient également centrale, avec le député Hadrien Clouet affirmant que cette méthode ne sera plus employée, soulignant la nécessité de préserver l'intégrité politique du parti.

En fin de compte, ce qui ressort de cette situation, c'est un avertissement clair : dans le climat médiatique actuel, même un petit faux pas peut entraîner des conséquences dévastatrices.