Malgré une situation de plus en plus précaire, l'Iran a réaffirmé son soutien à la Syrie après la récente chute de Bachar al-Assad, causée par une offensive rebelle sans précédent. Le ministère des Affaires étrangères iranien a déclaré, le 23 décembre, son engagement envers la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie, insistant sur le fait que le peuple syrien devrait être libre de choisir son avenir sans aucune ingérence étrangère.

Esmaïl Baghaï, porte-parole du ministère, a souligné l'importance de prévenir la Syrie de devenir un « repaire pour le terrorisme » tout en précisant que l'Iran n’avait « pas de contact direct » avec les nouvelles autorités syriennes issues du renversement d'Assad. Cela fait écho aux récentes interactions diplomatiques entre d'autres pays et les nouvelles autorités, après la prise de Damas par la coalition de rebelles, dominée par le groupe radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) le 8 décembre.

La chute abrupte d’Assad est survenue après seulement onze jours de combats intenses, permettant à HTS, anciennement liée à Al-Qaïda, d'asseoir son influence sur une grande partie de la Syrie. Malgré les affirmations de HTS concernant sa rupture avec le jihadisme, il est toujours catégoriquement désigné comme un groupe terroriste par plusieurs nations occidentales.

Cette dynamique en Syrie est porteuse de lourdes conséquences pour toute la région, et le soutien constant de l'Iran à la souveraineté syrienne met en lumière les tensions internationales croissantes. Alors que des acteurs majeurs comme la Turquie et les États-Unis réévaluent leurs positions, l'avenir de la Syrie reste incertain, avec le danger d'une montée en puissance de groupes extrémistes frappant à la porte. La communauté internationale sera-t-elle capable d'intervenir efficacement, ou ce conflit marquera-t-il un nouveau chapitre de la désintégration régionale?