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Chute de Bachar Al-Assad : les États-Unis se félicitent de leur stratégie au Moyen-Orient

2024-12-09

Auteur: Michel

La situation au Moyen-Orient prend un tournant décisif avec la chute du régime de Bachar Al-Assad. Les États-Unis, par la voix du président Joe Biden, signalent un moment crucial pour la justice et le changement dans la région. Lors de son discours en date du 8 décembre, il a exulté en qualifiant cet événement de « moment d’opportunité historique », annonçant une volonté de collaborer avec les dirigeants engagés dans le processus de libération de la Syrie.

L’administration Biden estime que l’attaque du Hamas contre Israël, survenue le 7 octobre 2023, a redéfini le paysage sécuritaire au Moyen-Orient, renforçant ainsi leur stratégie. Malgré les critiques concernant le soutien continu des États-Unis à Israël, l’État américain se positionne en tant que garant de la neutralisation de l’axe pro-iranien. Joe Biden a souligné que l'Iran, le Hezbollah et la Russie, principaux soutiens d'Assad par le passé, voient leur influence s'éroder, une faiblesse que l’administration semble désireuse d’exploiter.

Biden a également pointé du doigt l'« erreur historique » de l'Iran dans son choix de se lancer dans une guerre sur plusieurs fronts contre Israël, tout en continuant à soutenir l'Ukraine face à l'agression russe depuis 2022. Ce soutien a nécessité une concentration accrue du potentiel militaire russe ailleurs, jour après jour, affaiblissant ainsi son engagement envers la Syrie. Ce revirement stratégique de la Russie a été reconnu comme un tournant par plusieurs analystes.

L'avenir de la Syrie en tant que nation reste incertain. Le refus de Moscou d'intervenir comme dans le passé illustre une nouvelle réalité géopolitique. D'autres observateurs, comme l'ancien président Donald Trump, mettent en garde contre toute ingérence étasunienne supplémentaire dans ce conflit déjà complexe.

La Maison Blanche a précisé qu'elle souhaitait soutenir une transition politique en Syrie sans en prendre le contrôle. Ainsi, les Forces démocratiques syriennes, dominées par des combattants kurdes, sont actuellement reconnues comme le principal interlocuteur pour la courbe de partenariat futur. Cependant, des éléments comme le mouvement Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), qui ont récemment pénétré Damas, restent à surveiller, cette organisation étant encore classée comme terroriste avec une prime de dix millions de dollars sur la tête de son leader.

Alors que la situation évolue rapidement, les prochaines semaines pourraient être déterminantes pour l’avenir de la Syrie et l’équilibre des puissances dans la région. Les implications géopolitiques de la chute d'Assad pourraient également avoir des répercussions sur les relations internationales, alors que des analystes s'interrogent sur le rôle des États-Unis et des autres acteurs régionaux dans un monde en constante mutation.