Nation

Choc et colère : Le témoignage déchirant d'un policier après l'assassinat de sa femme par son ex-conjoint

2024-09-16

Laurent Baldi, policier à Chambéry, témoigne pour la première fois de la tragédie qui a bouleversé sa vie. Sa femme, Karen, âgée de 42 ans, a été sauvagement tuée par son ex-mari le 31 août 2023 dans le village tranquille de La Croix-de-la-Rochette, en Savoie.

Ce jour-là, Karen revenait de la crèche avec leurs enfants - leur fille d'un an et leur fils de trois ans - lorsque ce drame horrifiant s'est produit. L'ex-mari, âgé de 54 ans, s'est approché de Karen et, sans aucune hésitation, lui a porté une dizaine de coups de machette, lui infligeant des blessures fatales tout en tenant leur fils dans ses bras. "C'était une véritable boucherie", raconte Laurent, encore sous le choc. "Je suis arrivé 30 minutes après les faits et j'ai découvert la scène horrible qui s'était déroulée sous les yeux de mes enfants. Mon fils est désormais marqué à vie par cette horreur."

Laurent Baldi dénonce la défaillance des institutions chargées de protéger sa femme, qui avait pourtant signalé des années de harcèlement, de manipulations et de menaces. "Tout le monde savait que cet homme la suivait à la sortie de son travail. Elle avait même déclaré à ses amis que 'cette personne va me tuer'. À plusieurs reprises, elle a demandé des mesures de protection qui n'ont jamais été mises en œuvre."

Il déclare avec rage : "La France a tué mon épouse. La police, la justice, tout cela me révolte. Pourquoi, malgré ses alertes, aucun geste décisif n'a été fait ? Karen devait changer d’affectation à cause de ces menaces, et pourtant, cela n’a pas suffi à la sauver."

Laurent témoigne de sa profonde frustration face à un système qui semble avoir échoué à protéger ceux qu'il est censé défendre. "Un policier ne devrait pas craindre pour sa vie ni celle de sa famille. Mais notre système a failli, et ma femme en a payé le prix. Quand je vois des décisions de justice ignorées, comme cette ordonnance de protection que l’ex-mari a violée, je ne peux m’empêcher de me demander où sont les priorités de notre pays."

Aujourd'hui, il continue à exercer son métier de policier, mais il est hanté par la mémoire de Karen. "Comment puis-je faire mon travail en sachant que je n'ai pas pu protéger la personne que j'aimais ? Chaque jour, je passe près de l'endroit où elle a été tuée, et le souvenir de ces derniers moments est insupportable."

Le procès de l’assassin présumé de Karen devrait se tenir en 2025 ou 2026, mais pour Laurent, la douleur est presque insupportable tant de temps avant que justice ne soit rendue. "J’espère que ma voix sera entendue pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise. L'indifférence aux plaintes de femmes face aux violences conjugales doit cesser. Karen n'est plus là, mais je me bats pour elle, pour que sa mort ne soit pas vaine."