Des scientifiques chinois viennent de faire une découverte qui pourrait révolutionner l'industrie de la sidérurgie. En se détachant des méthodes traditionnelles de fabrication de l'acier, caractérisées par l'utilisation intensive de charbon, ils ont mis au point une technique qui permet de créer de l'acier 3600 fois plus rapidement !

Une méthode stupéfiante en détail

Pour contextualiser, l'acier est un alliage principalement constitué de fer et de carbone, dont les propriétés de résistance et d'élasticité en font un matériau phare dans le bâtiment et le génie civil. Classiquement, la fabrication de l'acier requiert plusieurs heures de procédé, incluant le broyage du minerai de fer et une cuisson à 1 300 °C. Cependant, l'équipe de l'Académie chinoise d'ingénierie a réussi à réduire ce temps à seulement quelques secondes.

Comment cela fonctionne-t-il ? Grâce à une méthode novatrice utilisant une lance vortex, des chercheurs injectent de la poudre de minerai de fer finement broyée dans un haut fourneau. Cette approche génère une réaction chimique explosive qui forme des gouttes de fer liquides et incandescentes, lesquelles tombent au fond du fourneau, produisant un fer quasiment pur.

Des implications environnementales significatives

Zhang Wenhai, le principal auteur de cette recherche, souligne que cette avancée résulte d'une décennie de recherche. Un autre point crucial est que cette méthode fonctionne avec des minerais de faible teneur en fer, une ressource que la Chine possède en grande quantité.

En outre, l'adoption généralisée de cette technique sans charbon pourrait réduire de manière significative le coût énergétique de l'acier, pouvant atteindre jusqu'à un tiers moins de dépenses. Un tel changement est certain d'alimenter les ambitions de la Chine en matière de développement durable, en contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Un avenir prometteur pour l’industrie de l’acier

En améliorant l'efficacité et en minimisant l'impact environnemental, cette méthode pourrait également réduire la dépendance de la Chine vis-à-vis des importations de minerai de fer de haute qualité, principalement en provenance d'Australie, du Brésil et de certains pays africains. Ces mutations pourraient finalement transformer l'industrie globale de l'acier, incitant d'autres pays à adopter des procédures similaires, tout en offrant des moyens innovants pour répondre aux défis environnementaux contemporains.

Cette découverte fait couler beaucoup d'encre et soulève la question : cette méthode marquera-t-elle le début d'une nouvelle ère pour l'industrie sidérurgique mondiale ? Restez à l'affût !