Le lundi 20 janvier, la Chine a procédé à l'exécution de Fan Weiqiu, reconnu coupable d'une attaque à la voiture bélier qui a coûté la vie à 35 personnes à Zhuhai, dans la province du Guangdong. L'attaque, survenue le 11 novembre, a vu le conducteur foncer délibérément avec son SUV sur un groupe de personnes s'exerçant devant un complexe sportif, faisant également 43 blessés.

Cette tragédie marque l'une des pires attaques dans le pays depuis une décennie. Le tribunal de Zhuhai a condamné Fan Weiqiu à la peine capitale pour des actes qualifiés de « d'une manière particulièrement cruelle » et motivés par des raisons « extrêmement abjectes ». D'après des informations, Fan aurait agi dans un état de rage en raison d'un mariage rompu, de frustrations personnelles liées à des conflits concernant le partage des biens après un divorce.

La montée des actes de violence isolés a suscité des inquiétudes parmi les experts qui y voient des signes de désespoir liés au ralentissement économique et aux pressions sociales croissantes. Ces derniers mois, plusieurs autres incidents violents ont eu lieu, comme une attaque devant une école, où le responsable a également été condamné à la peine de mort avec sursis, après avoir exprimé ses frustrations liées à des pertes financières et conflits familiaux.

Les autorités chinoises continuent de maintenir un secret strict sur le nombre d’exécutions annuelles, bien que des organisations de défense des droits de l'homme, comme Amnesty International, rapportent que des milliers de personnes sont exécutées chaque année dans le pays. Cette culture de silence suscite des critiques croissantes, notamment face à l’escalade de la violence qui commence à écorcher l'image de la Chine comme un pays sûr.

L'attitude des autorités face à ces tragédies semble être axée sur la répression de la dissidence et le contrôle de l'information, bloquant toute tentative d'hommage aux victimes et censurant les discussions en ligne sur ces événements tragiques.

Les experts alertent sur la nécessité d’un dialogue ouvert quant aux causes sous-jacentes de ces actes violents, qui pourraient refléter une détérioration inquiétante du tissu social en Chine.