Amit est devenue, malgré elle, le visage et la voix des nombreuses femmes victimes de violences en Israël. Elle incarne dignité et courage. Dès le 7 octobre 2023, elle a été capturée dans son kibboutz de Kfar Aza, un matin qui a marqué un tournant tragique pour son pays, et pour elle particulière. Libérée en novembre grâce à un cessez-le-feu, Amit a décidé de briser le silence autour des atrocités vécues par les femmes aux mains des terroristes.

Son récit est un témoignage poignant de ce qu'elle a enduré : elle a été frappée, insultée, privée d'eau et de nourriture, et a subi des agressions de la part de ses ravisseurs. Chaque mot qu'elle prononce est chargé de l'intensité de son vécu. « Ils étaient plusieurs, tous armés », se souvient-elle. « Ils m'ont kidnappée dans ma chambre, je n'étais qu'en pyjama, pieds nus. J'ai juste eu le temps de prendre une couverture pour me protéger. »

Les violences commises lors de cette journée fatidique ne touchent pas seulement Amit. De nombreuses femmes partagent des expériences similaires. Selon les organisations de droits de l'homme, ces actes ont des répercussions profondes sur les victimes et leurs familles.

Amit n'est pas la seule à se lever contre cette culture du silence. D'autres femmes, qu'elles soient survivantes ou témoins, commencent à partager leurs histoires dans des forums publics, cherchant à sensibiliser et à prévenir de futures tragédies. Elles ont créé des groupes de soutien pour aider celles qui ont été touchées par le traumatisme de ces événements. Chaque témoignage devient une pierre ajoutée à la lutte pour la justice et la guérison.

Ce qu'il convient de retenir, c'est que la peur qui a sévi en Israël ne doit pas nous amener à perdre de vue notre humanité. Ces récits rappellent non seulement les horreurs de la guerre, mais aussi la résilience et l'espoir d'un avenir où de telles histoires ne seront plus que de lointains souvenirs.