Nation

«Ce sera sans la droite» : Wauquiez refuse toute «suspension» de la réforme des retraites sans un «scénario» de financement

2025-01-12

Auteur: Philippe

Laurent Wauquiez, habitué à un rôle plus discret, a décidé de s'exprimer fermement ce dimanche soir. Alors que le discours de politique générale de François Bayrou est attendu ce mardi après-midi à l'Assemblée nationale, le président du groupe Droite républicaine (DR) s'inquiète de l'issue des négociations concernant le budget 2025 entre la gauche hors LFI et le gouvernement. Ce dernier cherche à obtenir un accord de non-censure avec l'opposition, et la réforme des retraites se trouve au cœur des discussions.

Les écologistes, socialistes et communistes espèrent obtenir une suspension, voire une abrogation, du report progressif de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Toutefois, la droite considère cette demande comme une ligne rouge à ne pas franchir. Laurent Wauquiez a déclaré : « Envisager de revenir sur la réforme des retraites sans proposer la moindre piste de financement, c'est irresponsable. » Il craint que la priorité du gouvernement soit de négocier une sécurité politique avec le Parti socialiste, au détriment des intérêts du pays.

Wauquiez évoque « la gravité de la situation » économique, parlant d'une « tempête de la dette » qui se profile à l'horizon. Bien qu'il reconnaisse que la réforme adoptée en 2023 puisse être améliorée, il refuse de cautionner davantage de déficits. En tant que leader des Républicains à l'Assemblée, il souligne l'importance du soutien de son parti pour la survie politique du Premier ministre. Il avertit que « suspendre la réforme sans un scénario alternatif, c'est sauter dans le vide sans parachute. Ce sera sans la Droite républicaine. »

Ce point de vue s'inscrit dans un contexte plus large, alors que le gouvernement doit préparer le budget 2025. Wauquiez se montre clair : il ne votera pas en faveur d'un budget qui inclurait de nouvelles hausses d'impôts. Il critique les dépenses excessives de l'État et les charges fiscales trop lourdes, insistant sur la nécessité d'un budget protecteur pour les Français face à la crise de la dette. En parallèle, l'éventualité d'une adhésion à une coalition plus large pour des réformes pourrait être envisagée si les parties prenantes acceptent de discuter des finances et des priorités budgétaires. Les prochaines semaines s'annoncent donc cruciales pour l'avenir politique et économique du pays.