Introduction

Une nouvelle technologie pourrait changer la donne en matière de sécurité routière. En effet, un radar intelligent est capable de surveiller le comportement des véhicules sur la route. Selon Geoff Collins, directeur général de la société australienne Acusensus, qui fabrique cette caméra innovante, « la technologie surveille plusieurs attributs, par exemple la façon dont une voiture se déplace. Si le véhicule n’a pas le comportement attendu, le système peut le signaler, permettant à une équipe d’interception de contrôler le conducteur pour une enquête approfondie ». Cette enquête peut inclure des tests de dépistage d’alcool et de drogues.

Objectifs du système

L’objectif principal de ce dispositif est d’assister les forces de police, qui « ne peuvent pas être partout », comme le souligne le commissaire Simon Jenkinson. Avec 14 000 kilomètres de routes à surveiller, ce système d'expérimentation vise à équilibrer le signalement des comportements suspects et les interventions sur le terrain. La technologie est déjà utilisée depuis cette année pour détecter les conducteurs utilisant leur téléphone portable au volant ou ne portant pas leur ceinture de sécurité.

Débat politique en France

Mais lorsque l’idée d’implémenter une telle innovation en France est évoquée, tout dépendra des décisions du gouvernement actuel. Le précédent gouvernement, dirigé par Michel Barnier, avait en effet inscrit dans son budget 2025 un objectif d’amélioration des radars automatiques pour inclure des fonctionnalités d'intelligence artificielle. Toutefois, il n'a pas été spécifié que ces améliorations concerneraient la détection de comportements liés à l'alcool.

Position de la Sécurité routière

En ce qui concerne l'usage d'IA en France, aucune décision politique n’a été prise pour sa mise en œuvre, selon une porte-parole de la Sécurité routière. Bien que les capacités techniques s'améliorent, des décisions doivent être prises par un comité interministériel de sécurité routière pour avancer dans ce domaine.

Réactions de l’association 40 millions d’automobilistes

Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes, a exprimé son soutien pour expérimenter ces caméras d’IA pour détecter l'usage de l'alcool et des stupéfiants, qui sont responsables d'un accident mortel sur deux. Cependant, il reste critique quant à d'autres fonctions, comme la détection des distances de sécurité, lesquelles, selon lui, n'ont pas d'enjeux véritables de sécurité routière et semblent davantage motivées par des intérêts financiers.

Conclusion

Cette innovation pourrait donc être une avancée significative pour la sécurité routière, mais elle soulève également des préoccupations éthiques et des questions sur l'équilibres entre sécurité et surveillance. La route de la technologie intelligente pourrait bien être semée d'embûches.