Santé

Cancers masculins : "J'ai négligé les dépistages, et aujourd'hui je me bats pour la prévention", témoigne Alain Palausse

2024-11-10

Auteur: Julie

Alain Palausse, figure emblématique du rugby audois et président du comité départemental de l'Aude, partage son expérience touchante dans le cadre de Movember, une campagne de sensibilisation au dépistage des cancers masculins. Retraité aide-soignant et membre actif de l'association AVA, il a été diagnostiqué d'un cancer colorectal en 2016.

"Au début, j'ai eu plusieurs symptômes, dont une obstruction intestinale, et j'ai su que quelque chose n'allait pas", raconte-t-il. Malgré les courriers l'encourageant à se faire dépister, Alain a négligé ces recommandations. "Je n'aurais pas dû. C'est crucial de se faire dépister. En tant que joueur de rugby, je pensais que ça n'arrivait qu'aux autres. Une fois le diagnostic tombé, ma vie a basculé."

Aujourd'hui, Alain utilise sa notoriété pour sensibiliser le public à l'importance du dépistage du cancer masculin, en particulier au sein de l'association AVA, qui soutient les personnes touchées par le cancer. "Je partage mon histoire pour montrer que le dépistage peut faire la différence. Faute de dépistage précoce, j'ai souffert de complications que j'aurais pu éviter. Pour le cancer colorectal, une cellule peut se développer pendant cinq ans. Si une coloscopie avait été faite, cela aurait pu être soigné sans graves conséquences."

Après avoir subi une opération et plusieurs cycles de chimiothérapie, Alain Palausse confie : "Ce n'est pas le cancer qui m'a anéanti, mais les effets secondaires de la chimiothérapie. Si jamais je réissois confronté à cela, je consulterais plusieurs médecins, car j'ai pris conscience des risques importants liés aux traitements. Les chimiothérapies sont éprouvantes et peuvent avoir des effets durables sur la santé."

Il observe également que, malgré les progrès dans la prévention du cancer colorectal, "les autres cancers masculins restent souvent dans l'ombre". Il souligne que la peur, le manque d'informations et l'accès limité aux soins sont des obstacles importants qui freinent le dépistage chez les hommes. "Il est intimidant d'aller voir un urologue ou un proctologue, mais c'est essentiel de surmonter cette barrière. Ainsi, je planifie mes examens médicaux de manière proactive. L'association AVA est là pour offrir un soutien, en aidant les personnes à se sentir moins seules dans leur lutte."

Alain Palausse n'hésite plus à parler de son expérience. Son engagement a également inspiré ses proches à se faire dépister. "Movember est une initiative merveilleuse qui doit continuer à croître et à avoir plus de visibilité. Mon message est simple : 'Le dépistage sauve des vies. La santé est notre bien le plus précieux, et nous devons en prendre soin'."

Cette histoire rappelle combien il est vital de se faire dépister régulièrement et d'éliminer les tabous qui entourent la santé masculine. En agissant maintenant, nous pouvons protéger notre santé et celle de nos proches pour un avenir meilleur.