Dans un développement alarmant, plusieurs femmes ont été traitées pour le mauvais sein lors de leur radiothérapie, des erreurs qui sont désormais appelées "erreurs de latéralité". Cette situation soulève des questions inquiétantes quant à la sécurité des traitements modernes et à la surveillance des pratiques médicales.

Alors que le mois d'octobre rose, symbolisant la sensibilisation au cancer du sein, vient tout juste de se terminer, une enquête de 20minutes révèle des dysfonctionnements troublants dans le domaine de la santé. Il est désormais documenté que des patientes ont, à plusieurs reprises, subi des radiothérapies sur le mauvais sein, un aspect flou de la technologie avancée qui empêche les femmes de connaître le sein à traiter.

Ce phénomène, bien que rare, s'avère être une épreuve supplémentaire pour des femmes déjà confrontées à un parcours de soin souvent complexe et douloureux. Selon l'Autorité de sûreté nucléaire, ces incidents d'erreur de latéralité se multiplient ces dernières années. En janvier 2024, une patiente traitée au sein de l'institut de cancérologie de Bourgogne à Dijon a reçu 20 séances de radiothérapie sur le mauvais sein. Un autre cas a été signalé à l’hôpital de Tours, où une patiente a subi 25 séances de radiothérapie sur le sein incorrect avant que l'erreur ne soit découverte.

Ces incidents ne touchent pas seulement les établissements médicaux régionaux. En mars 2024, un cas similaire a été rapporté au centre de cancérologie du grand Montpellier, soulignant l’urgence de repenser les protocoles de traitement et de formation des professionnels de la santé.

Face à ces problèmes, les autorités sanitaires appellent à une réévaluation des systèmes d’identification des patients, ainsi qu’à l’amélioration des pratiques de communication au sein des équipes médicales. L'angoisse de ces erreurs laisse les victimes et leurs familles préoccupées, tout en mettant en lumière un besoin urgent de responsabilisation et de transparence dans les soins contre le cancer. Dans un pays où le progrès médical devrait être synonyme de confiance et de sécurité, ces révélations pourraient entacher la relation entre soignants et patients et appellent à un changement rapide.