Nation

Budget : la filière hippique en émoi face à un projet de taxe, les courses annulées jeudi !

2024-11-06

Auteur: Louis

Un événement sans précédent

Un événement sans précédent se produit dans le monde des courses : la filière hippique a décidé d'annuler les courses prévues le jeudi 7 novembre. Cette décision radicale a été prise pour soutenir une grève et une manifestation à Paris, orchestrées par les organisations du trot et du galop. Particulièrement inquiètes, elles s'opposent à un projet d'augmentation de la fiscalité sur les paris, malgré les promesses faites par le ministre délégué au budget, Laurent Saint-Martin.

Historique des annulations

Historiquement, les annulations de courses en France sont extrêmement rares, ne se produisant que pendant les guerres mondiales ou lors des périodes de pandémie comme celle du Covid-19.

Origine de l'inquiétude

La frayeur dans le secteur est née d'un amendement proposé par le gouvernement dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), qui envisageait d'augmenter la fiscalité des jeux et des paris, y compris ceux liés aux courses hippiques. Bien que Laurent Saint-Martin ait annoncé dimanche qu'il ne souhaitait pas que la filière soit taxée, l'amendement a, tout de même, été rejeté par l'Assemblée nationale le lendemain.

Maintien de la pression

Cependant, la filière reste sur ses gardes. Malgré le rejet de l'amendement, elle avertit que le risque d'un alourdissement fiscal n'est pas écarté. "Même si l’amendement a été repoussé, il est vital de continuer à exercer une pression sur le gouvernement et les élus", ont déclaré les fédérations France Galop et Société du Trotteur Français dans une déclaration.

Mobilisation à Paris

La mobilisation de jeudi comprendra une manifestation à Paris, débutant place Denfert-Rochereau et se terminant place Vauban, près des Invalides. Bien que les participants ne puissent pas se rendre à cheval pour des raisons de sécurité, des chevaux seront présentés, sous la conduite du dresseur italien Mario Luraschi.

Coût de l'annulation

Cette annulation n'est pas sans coût : la filière estime qu'elle doit faire face à une perte de 3 millions d'euros pour cette journée qui devait comprendre environ 25 courses dans trois hippodromes.

Détails de l'amendement fiscal

L’amendement visait à accroître la taxe sur les produits des paris hippiques de 6,9 % à 7,5 % pour les mises physiques (PMU, hippodromes) et de 6,9 % à 15 % pour les paris en ligne. De plus, il était prévu une hausse de la fiscalité sur les publicités et offres promotionnelles des opérateurs de jeux, ainsi que sur divers types de jeux de casino et paris sportifs.

Position de Laurent Saint-Martin

Laurent Saint-Martin a précisé que cet amendement visait à instaurer une harmonisation des taxes sur les jeux, tout en ciblant les paris potentiellement plus problématiques, comme les jeux d’argent. Il a aussi rappelé que le PMU contribue de manière significative à l'agriculture française, avec un soutien de 600 millions d'euros par an.

Conclusion sur la filière équestre

"Nous avons besoin de préserver la filière équestre", a-t-il déclaré, tout en exprimant un avis favorable à un sous-amendement permettant de stabiliser la fiscalité à 7 % pour les paris, tant physiques qu'en ligne.

Redistribution des enjeux

Il est crucial de souligner que 75 % des enjeux sont redistribués aux joueurs, et 16 % sont alloués au financement de la filière, soutenant ainsi les éleveurs, entraîneurs, propriétaires et jockeys. Dans ce contexte tendu, l'avenir des courses hippiques en France dépendra de la mobilisation de tous les acteurs concernés. Ne manquez pas de suivre les développements de cette crise qui pourrait bouleverser le paysage des paris en France.