Nation

Bruno Retailleau : Les accompagnatrices de sorties scolaires n'ont pas à être voilées

2025-01-07

Auteur: Emma

Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, a récemment exprimé l'importance de la lutte contre l'islamisme des Frères musulmans dans une interview accordée au Parisien. À l'occasion de la commémoration des attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher, il a averti que la France pourrait faire face à de nouvelles menaces, soulignant que la guerre contre le totalitarisme islamique reste un défi majeur.

Retailleau a particulièrement mis l'accent sur ce qu'il appelle "l'islam politique", qu'il considère comme une menace pour les institutions françaises et la cohésion nationale. Il a indiqué que l'une de ses priorités sera de contrer cette forme d'islamisme, l'accusant de recourir à des méthodes d'"entrisme" au sein des institutions publiques.

Pour lutter contre ce phénomène, il propose d'étendre la laïcité à d'autres espaces publics, en incluant les compétitions sportives et les sorties scolaires. Dans son point de vue, l'application de la loi de 2004 sur les signes religieux devrait s'étendre à toutes les activités liées à l'école.

Dans ce cadre, Retailleau a affirmé que les accompagnatrices de sorties scolaires n'ont pas à porter le voile. Selon lui, le voile n'est pas qu'un simple accessoire vestimentaire ; il représente un symbole de l'islamisme et un marqueur de l'infériorisation des femmes. Il souhaite voir des mesures législatives clairement en place pour interdire le port du voile, non seulement dans les écoles, mais également à l'université.

Le ministre a également lié le séparatisme et l'islam politique au terreau du terrorisme, précisant que le gouvernement ne s'oppose pas à la religion musulmane en tant que telle, mais lutte contre une idéologie qui en déforme les principes. "Ce qui est en jeu, ce sont les valeurs occidentales, telles que l'égalité entre les sexes, la liberté de conscience et notre laïcité française", a-t-il déclaré.

En outre, Retailleau a souligné que la question de l'immigration est intimement liée à celle de l'islamisme. Il souhaite limiter l'immigration et affirme : "Je ne céderai pas d'un pouce sur l'immigration, tout comme sur le rétablissement de l'ordre public".

Ces déclarations s'inscrivent dans un contexte politique où le débat sur la laïcité et l'intégration continue de susciter des discussions animées. La France se trouve à un carrefour où la défense des valeurs républicaines et le respect des croyances individuelles doivent trouver un équilibre délicat.