Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a révélé dans une déclaration le jeudi 16 janvier, qu’un influenceur algérien connu sous le nom de Mahdi B. avait été arrêté, condamné et incarcéré mardi dernier pour avoir fait l’apologie du terrorisme dans une vidéo. Il a été enregistré en train de se vanter de vouloir mener des actions violentes sur le sol français. Retailleau a conclu son message sur le réseau social X avec l’affirmation : « ne rien laisser passer ».

Selon le ministre, la police judiciaire de Seine-Saint-Denis (SDPJ 93) a été engagée le 9 janvier après qu’une vidéo, dans laquelle Mahdi B. exprimait des intentions violentes en arabe, ait été signalée par la plateforme Pharos. Cette affaire a pris un écho médiatique important dans un contexte de tensions diplomatiques exacerbées entre la France et l’Algérie, particulièrement en ce qui concerne le Sahara occidental et la situation de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, qui est emprisonné en Algérie depuis la mi-novembre.

Les relations entre les deux pays sont déjà placées sous tension, notamment avec l’arrestation récente d'un autre influenceur algérien de 59 ans à Montpellier, nommé « Doualemn ». Cet individu, arrêté suite à une vidéo controversée sur TikTok, a été rapidement renvoyé en Algérie avant d’être initialement libéré en France après intervention judiciaire. Retailleau a dénoncé ce renvoi en soutenant qu’il s’agissait d’une tentative de l’Algérie de « humilier la France », tandis qu'Alger a réfuté ces accusations, les qualifiant de campagnes de désinformation.

La situation est d'autant plus tendue des suites de la montée des déclarations haineuses émanant de plusieurs autres influenceurs algériens et d'une Franco-Algérienne, qui font l'objet d'enquêtes en France. Cette escalade de tensions entre Paris et Alger soulève des préoccupations quant à l'avenir des relations entre les deux nations, laissant planer le doute quant à une éventuelle réconciliation.