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Brésil : un attentat manqué contre la Cour suprême à quelques jours du G20, un scénario alarmant ?

2024-11-14

Auteur: Pierre

Un attentat manqué a secoué le Brésil mercredi soir, lorsque un homme armé d'explosifs a été tué après avoir tenté de pénétrer dans le bâtiment de la Cour suprême à Brasília. Ce geste insensé survient à l’approche d’un sommet crucial du G20 et alors que le pays est sous vigilance accrue suite aux événements tragiques de janvier 2023, lorsque des émeutiers d'extrême droite s’en prenaient aux institutions démocratiques.

La gouverneure de Brasília, Celina Leao, a rapporté que cet incident s'est produit peu après une première explosion à proximité d'une voiture. « Un individu s’est approché du Tribunal suprême fédéral, a essayé d'entrer sans succès, et une explosion a eu lieu devant la porte », a-t-elle expliqué, évoquant un « acte de désespoir » sans précédent. Les autorités considèrent ce cas comme celui d’un « loup solitaire », mais les interrogations sur l’identité de l’assaillant persistent, étant donné que son corps était encore chargé d'explosifs.

Le climat de tension est palpable à Brasília, particulièrement avec le G20 qui commence ce week-end à Rio de Janeiro et la visite d'État imminente du président chinois Xi Jinping. Des sources ont confirmé que le président Luiz Inacio Lula da Silva n'était pas présent au palais présidentiel lors des explosions, ce qui aurait pu éviter un désastre encore plus tragique. Les explosions, qui se sont produites autour de 19h30 heure locale, n'ont heureusement fait aucun blessé, mais ont entraîné des mesures de sécurité renforcées immédiates.

Des agents de police en patrouille ont remarqué une voiture en feu, dont le contenu explosif était relié par des fils, semblant indiquer un plan bien orchestré, mais qui n’a pas été totalement abouti, grâce à la vigilance des forces de l'ordre. « Nous avons détecté plusieurs explosifs dans la voiture, mais l'ignition a échoué. Nous avons eu de la chance » a déclaré le sergent Santos de la Police militaire.

La police fédérale a rapidement ouvert une enquête, renforçant la nécessité de comprendre les motivations derrière cette attaque. Ce type d'incident ravive des souvenirs douloureux des attaques passées lorsque des partisans de l'ancien président Jair Bolsonaro ont assailli les institutions au début de l'année. Les événements de janvier ont conduit à une réévaluation des mesures de sécurité autour des bâtiments gouvernementaux, mais cet attentat manqué prouve que le danger persiste.

Les autorités continuent d'être en état d'alerte et interrogent de manière active sur les antécédents de l'individu. Alexandre de Moraes, un juge influent de la Cour suprême, supervise également cette enquête, suite à des doutes sur la possibilité d’un complot plus large. Alors que le monde se tourne vers le Brésil pour le sommet du G20, tous espèrent une issue pacifique et sécurisée pour cet événement international très médiatisé.