Nation

Bouches-du-Rhône : Un faux hypnothérapeute accusé de viols sous soumission chimique fait trembler la région

2025-03-20

Auteur: Louis

Un homme de 47 ans, qui prétendait exercer en tant qu'hypnothérapeute, a été mis en examen pour une série de viols terrifiants, principalement commis à Aix-en-Provence et Marseille, dans les Bouches-du-Rhône. Le prévenu est accusé d'avoir drogué ses victimes avec un somnifère puissant à leur insu. Un procès sera bientôt organisé par la cour criminelle départementale des Bouches-du-Rhône, bien que la date exacte reste à déterminer.

Dix-sept femmes se sont constituées parties civiles dans cette affaire troublante, où l'homme prétendait utiliser l'hypnose pour manipuler ses victimes. Après avoir proposé des séances d'hypnose, il les droguait, les violait et, dans certains cas, les filmait sans leur consentement. Les charges retenues contre lui incluent le viol avec administration d'une substance altérant le discernement des victimes, ainsi que l'enregistrement et la diffusion d'images à caractère sexuel.

Les crimes reprochés à cet homme se sont étendus de 2010 à 2021. Il est en détention provisoire depuis mars 2021, attendant que la justice fasse son œuvre. L'affaire a pris un tournant tragique lorsqu'une jeune femme de 24 ans a porté plainte en 2019, affirmant avoir été droguée après avoir consommé un verre de vin servi par le mis en cause, se réveillant ensuite avec des souvenirs flous de ce qui s'était passé. Les analyses ADN ont révélé la présence du prévenu sur les effets personnels de la jeune femme, renforçant ainsi les accusations portées contre lui.

Lors de l'enquête, il a admis avoir drogué plusieurs femmes, utilisant notamment un somnifère connu sous le nom de Zolpidem, obtenu par prescription médicale. Selon ses propres dires, ses victimes étaient plongées dans un état de somnolence profonde pendant des périodes allant de trois à dix heures, ce qui lui permettait de perpétrer ses actes répréhensibles. Des équipements informatiques ont été saisis lors de son arrestation, révélant des vidéos compromettantes.

Marylou Diamantara, avocate de certaines victimes, a décrit le cas comme étant « d'une violence inouïe ». Elle a souligné la planification méthodique du prévenu, qui allait jusqu'à se procurer des médicaments pour mieux manipuler ses proies. Elle l'a qualifié de « criminel en série » ayant utilisé le même schéma pendant près de deux décennies.

Cette affaire de soumission chimique met en lumière un problème sociétal longtemps passé sous silence, similaire à celui des viols de Mazan, qui avaient conduit à la condamnation de 51 hommes en 2024. Ce phénomène alarmant soulève des questions cruciales sur la sécurité des femmes et la nécessité d'une vigilance accrue face à de tels crimes.

Des dénonciations récentes d'autres cas de soumission chimique, comme celle d'un paysagiste récemment mis en examen pour avoir violé et filmé une quinzaine de femmes, confirment que cette problématique reste d’actualité et nécessite des mesures urgentes.