Le président américain Joe Biden a clairement averti les dirigeants du « Quad » - Australie, Inde et Japon - que la Chine représente un défi considérable pour la région lors d'une réunion récemment tenue aux États-Unis. Ces déclarations, jugées beaucoup plus offensives que la déclaration officielle du sommet, illustrent une tension croissante avec Pékin.

Dans un contexte où les dirigeants du Quad ont exprimé leur inquiétude concernant les mers de Chine orientale et méridionale, Biden a souligné que « La Chine continue de se comporter agressivement, nous mettant à l'épreuve dans toute la région ». Les répercussions géopolitiques de ces commentaires ne peuvent être sous-estimées, car elles rappellent l'importance stratégique de la région Asie-Pacifique.

Le sommet a également confirmé la nécessité d'aborder les « manœuvres coercitives et intimidantes » en mer de Chine méridionale, zones de conflit où la Chine revendique la souveraineté sans tenir compte d'une décision internationale qui contredit ses prétentions. En conséquence, les relations entre Pékin et Tokyo sont particulièrement tendues, notamment en raison des disputes territoriales.

Pour la première fois, le président Biden a reconnu les efforts de Washington pour réduire les tensions, citant un appel téléphonique avec Xi Jinping en avril comme un exemple positif. Bien que Biden ait un regard attentif sur les politiques internes de la Chine, il met également en lumière la recherche d'un espace diplomatique par Pékin pour étendre ses intérêts.

Les implications du sommet vont au-delà des mots, avec une déclaration affirmant que le « Quad » continuera d'exister, peu importe l'issue des élections américaines. « Le Quad est ici pour rester », a déclaré Biden, soulignant l'importance de cette alliance dans un contexte international de plus en plus complexe. L'Inde, qui accueillera prochainement le sommet suivant, a également renforcé ce message, important pour maintenir le cap face aux provocations.

En parallèle, le Quad a annoncé des investissements significatifs dans la lutte contre le cancer du col de l'utérus, ce qui montre que l'alliance ne se limite pas aux questions de sécurité, mais s'engage également sur le plan humain et sanitaire.

Cette rencontre s'inscrit dans une période diplomatique cruciale pour Biden, alors qu'il s'apprête également à faire son dernier discours aux Nations unies et à rencontrer plusieurs dirigeants mondiaux, dont le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il reste à voir comment ces tensions avec la Chine évolueront alors que l'administration Biden se prépare à des changements politiques imminents.