Le climat autour du football français s'alourdit alors que le ministère de l'Intérieur braque ses projecteurs sur cinq groupes de supporters, dont les emblématiques Magic Fans et Green Angels de l'AS Saint-Étienne (ASSE). Cette décision a provoqué une onde de choc au sein des fans et des observateurs du sport.

Une répression jugée excessive

Le gouvernement français a récemment renforcé son arsenal contre les violences en stade, en envoyant une circulaire aux préfets pour envisager la dissolution de ces groupes jugés problématiques. Les incidents récents, tel l'envahissement de terrain au match contre Le Havre le 24 novembre, n'ont fait qu'amplifier ces mesures drastiques.

Sous l'influence de Bruno Retailleau, la politique du gouvernement s'oriente clairement vers un durcissement des règles, laissant craindre pour la pérennité des liens traditionnels entre les clubs et leurs fervents supporters.

Une procédure rapide sans consultation

Les groupes visés ont été réduits de neuf à cinq en un temps record, sans que les clubs, dont l'ASSE, ne soient consultés. Cette absence de dialogue soulève de nombreuses inquiétudes, particulièrement à Saint-Étienne, où la relation entre le club et ses supporters est intimement liée à l’identité même du club. Les supporters expriment un profond désaccord face à cette approche unilatérale.

Pour autant, une commission composée de huit membres a été mise en place pour examiner les cas des groupes concernés. Ces derniers auront l'opportunité de se défendre, mais l'impartialité de cette instance est déjà mise en doute par les ultras. Beaucoup d'entre eux dénoncent une stigmatisation excessive et un manque de reconnaissance de leur rôle au sein du football français.

Mobilisation pour l'avenir du football

Pour montrer leur désaccord, les groupes de supporters appellent à un rassemblement avant le match très attendu entre l'ASSE et le PSG. Cet événement pourrait s’avérer décisif pour l’avenir des relations entre les clubs de football et leurs supporters. La communauté footballistique est en émoi, et cette mobilisation pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la répression de la culture ultras en France. Reste à voir si les autorités devraient écouter cette voix forte et passionnée qui revendique une place indispensable dans le monde du football.