
Armement: L'UE en proie à des divisions sur la préférence européenne
2025-03-17
Auteur: Jean
Alors que l'Europe se prépare à investir des centaines de milliards d'euros dans l'industrie de la défense, la France insiste sur l'importance d'établir des critères stricts pour identifier les armements véritablement européens. Toutefois, cette proposition ne trouve pas l'écho espéré auprès des autres États membres, de nombreux pays étant encore trop dépendants des fournisseurs étrangers.
Le mercredi prochain, la Commission européenne dévoilera son livre blanc sur la défense européenne, qui devrait clarifier les nouveaux mécanismes de financement envisagés. Les leaders des vingt-sept États membres auront l'occasion de débattre de ces questions lors d'un Conseil européen qui se tiendra à Bruxelles jeudi et vendredi.
Cette initiative survient dans un contexte où la France, qui a toujours prôné l'idée d'une défense européenne autonome, constate avec satisfaction que l'actualité lui donne raison face aux enjeux géopolitiques actuels. Les tensions croissantes avec des puissances comme la Russie et la nécessité d'une plus grande autonomie stratégique rappellent l'urgence de développer des capacités de défense propres.
Un sujet connexe met également en lumière les investissements croissants de la Silicon Valley dans des start-up israéliennes de défense. Des entreprises telles que Kela, soutenues par des fonds d'investissement prestigieux comme celui de la CIA, cherchent à développer des technologies militaires innovantes, soulignant encore une fois la course mondiale à l'armement.
Il est impératif que l'Europe prenne des mesures audacieuses pour renforcer sa compétitivité dans le domaine de la défense. Comme l'a souligné un ministre lors d'une récente conférence à Luxembourg, il est essentiel de garder l'Europe pertinente face aux défis économiques et géopolitiques.
Cependant, le processus de réarmement est qualifié de « périlleuse course contre la montre » par les experts. Pour mettre en place des changements opérationnels significatifs, des commandes doivent être passées dès maintenant, mais les retombées ne se feraient sentir qu'après plusieurs années, disons quatre ou cinq, ce qui complique davantage la situation.
Enfin, alors que la défense européenne se redéfinit, la question des relations post-Brexit entre le Royaume-Uni et l'UE demeure un sujet de préoccupation. La création d'un partenariat britannique-européen en matière de défense avance lentement, minée par des désaccords persistants sur plusieurs fronts.
En somme, l'avenir de la défense européenne s'annonce complexe et incertain. Les dirigeants européens doivent agir rapidement et unis pour répondre aux défis qui les attendent.