La préfecture de l'Ardèche a récemment révélé des problèmes alarmants concernant le site de Jinwang Europe, un ancien producteur de produits chimiques à La Voulte-sur-Rhône. En effet, un arrêté pris le 13 janvier 2025 ordonne au liquidateur judiciaire de la société de bloquer 1.785.000 euros pour sécuriser un site où, malgré une fermeture de neuf mois, se trouvent encore 30 tonnes de produits chimiques.

Depuis sa liquidation en avril 2024, l'ex-entreprise, rachetée par le groupe chinois Jinwang en 2015, continue à représenter un risque majeur. Ses activités, qui consistaient principalement à produire du nitrate de fer, d'aluminium et du sel de bismuth, étaient essentielles pour la fabrication de composants automobiles comme les catalyseurs et batteries électriques, mais se sont soldées par une accumulation de produits dangereux.

Des panneaux alarmants tels que "Danger de mort" entourent encore le site, mettant en lumière l'absence de mesures rapides pour éliminer les déchets et les résidus chimiques. Sofia, ancienne cadre de l'entreprise, raconte : "Nous avons fait tout notre possible pour sécuriser le site jusqu'à la dernière minute, mais nous n'avons pas pu évacuer toutes les cuves." Son témoignage souligne la gravité de la situation, illustrant la complexité d'une liquidation qui s'est accompagnée d'une démission du directeur général et de la perte d'emploi pour une trentaine de salariés.

La préfecture a par la suite mis en demeure Jinwang Europe de remédier à cette situation, en notant que le site présente des enjeux de sécurité qui pourraient affecter la santé publique et l'environnement. La présence persistante de ces produits chimiques soulève des interrogations sur la gestion des déchets au sein de l’entreprise, notamment des non-conformités répétées notifiées par la DREAL, qui conduisirent à la dégradation des infrastructures en raison d'un manque d'entretien et d'une accumulation de déchets historiques.

Les autorités locales doivent maintenant prendre des mesures pour éviter une catastrophe environnementale. La question se pose donc : comment en est-on arrivé là ? Quels mécanismes de contrôle auraient pu empêcher une telle accumulation de déchets ? Les habitants, inquiets, restent en attente d’une réponse et d'actions concrètes pour assurer leur sécurité.