Après le cyclone Chido, la détresse des étudiants mahorais en métropole
2024-12-25
Auteur: Julie
« Lorsque je rentre chez moi, mon esprit se tourne vers Mayotte. Dès que je reste seule, l'anxiété me submerge. » Comme des milliers de jeunes Mahorais poursuivant leurs études en France, Naslat Maroine, étudiante de 23 ans en journalisme et communication dans une école à Paris, est profondément affectée par les ravages du cyclone Chido, survenu le 14 décembre.
Les répercussions de cette catastrophe naturelle pèsent lourdement sur le quotidien des 5 500 étudiants mahorais qui se trouvent à plus de 8 000 kilomètres de leur île natale. Isolés, ils font face à un effroyable manque d'informations sur la situation de leurs proches, à un sentiment de vulnérabilité exacerbée par la distance, ainsi qu'à des défis matériels et psychologiques. Ce contexte est d'autant plus difficile en cette période de vacances de Noël, qui vide les campus universitaires.
Au moment où l'électricité était toujours coupée pour 68 % des foyers mahorais, de nombreux étudiants n'ont pu obtenir de nouvelles de leur famille. Assani Maoulida, étudiant en littérature anglaise à l'université Paris-VIII, a passé de nombreuses nuits blanches à scruter Internet pour des informations plutôt que de se concentrer sur ses révisions. À seulement 18 ans, et n’ayant jamais quitté son île avant son arrivée à Paris, il ressent une immense déception face à cette première année universitaire, désormais gâchée par les circonstances dramatiques causées par le cyclone.
Dans ce climat d’incertitude, plusieurs initiatives voient le jour. Des associations d'étudiants soutiennent leurs camarades en organisant des collectes pour envoyer de l’aide matérielle aux victimes de Chido. Ce phénomène de solidarité est crucial alors que de plus en plus d'étudiants expriment leur détresse psychologique. Le gouvernement français a également pris conscience de la situation et envisage de mettre en place des mesures d'aide spécifiques pour tenter de soutenir les étudiants originaires de Mayotte.
Les témoignages sont alarmants et témoignent d'une réalité difficile à gérer. « Nous avons besoin de réponses, nous voulons savoir si nos familles vont bien », confie une étudiante mahorais, visiblement touchée. Face à cette tragédie, l'unité et le soutien collectif semblent être la seule solution. Les étudiants mahorais en France continuent de s’unir, espérant un rétablissement rapide pour leur île et un avenir meilleur.