Santé

Alerte rouge : La grippe aviaire frappe les Etats-Unis et risque d'évoluer

2024-11-07

Auteur: Léa

La grippe aviaire, qui est en pleine expansion aux États-Unis, n'épargne désormais plus aucun élevage. Après les vaches laitières, c'est avec stupeur que l'on apprend qu'un porc a été testé positif au virus H5N1 dans l'Oregon le 29 octobre. Ce cas est inédit aux États-Unis et marque une nouvelle étape inquiétante dans la propagation de ce virus, qui risque de devenir plus dangereux s'il venait à se mélanger à des virus humains.

Ce premier cas a été détecté dans une basse-cour, où le porc vivait en contact direct avec des volailles non destinées à la vente. Bien que ce type de contamination ait déjà été observé dans d'autres régions du monde, notamment en Asie et en Europe, les conséquences potentielles pour la santé publique sont alarmantes. Gilles Salvat, directeur général de l'Anses, souligne l'importance de surveiller cette situation, car le risque de réassortiment génétique est réel. En effet, tous les virus de la grippe qui circulent chez les porcs peuvent potentiellement infecter les humains.

Les porcs possèdent des récepteurs respiratoires compatibles avec les virus aviaires et ceux d'origine humaine. Cela signifie qu'une co-infection par un virus aviaire et un virus grippal humain pourrait donner naissance à un nouveau pathogène susceptible de causer une pandémie. Un précédent alarmant est survenu en 2009, lorsque l'épidémie de grippe A (H1N1) a été provoquée par une combinaison de virus d'origine porcine, aviaire et humaine. C'est donc dans ce contexte que la période de grippe saisonnière débute, augmentant la probabilité de co-infections.

« Nous sommes passés à un niveau d'alerte accru », avertit Gilles Salvat. Il met en garde contre le fait que l'humanité n'a jamais été confrontée à une épidémie causée par un virus H5, ce qui signifie que la population n'a aucune immunité contre ce type de virus. Cela pourrait créer une situation particulièrement vulnérable pour la santé publique. Cependant, il précise que bien que ce scénario apocalyptique ne soit pas encore la menace à court terme, il demeure un risque auquel il faut prêter attention, surtout avec la vague de froid qui arrive et qui favorise la propagation des infections respiratoires.

L'administration et les agriculteurs doivent redoubler de vigilance, car la situation pourrait rapidement évoluer. Le moment est venu de se préparer à des mesures de prévention renforcées, tant pour la santé animale que pour celle des êtres humains.